Entretien exclusif : Johan Passave-Ducteil nous parle du début de saison de Nanterre

Actuellement sur un nuage (ou presque) avec la JSF Nanterre, le pivot Johan Passave-Ducteil a accepté de revenir pour nous sur son début de saison !

Parlons Basket : Peux-tu nous donner tes impressions sur le début de saison plutôt réussi de Nanterre ?

 Johan Passave-Ducteil : Ce qui est bien c’est que c’est assez facile, on est très satisfait de ce début de saison, parce que on a eu la capacité de jouer sur les deux tableaux.C’est vrai que l’objectif premier c’était de surtout ne pas être ridicules en Euroleague parce que faut bien l’avouer la pré-saison a été assez mouvementée, assez dure et du coup que ce soit en début de championnat ou en Euroleague, on a réussi à monter en puissance et ça nous a permis d’être très sereins et très confiants pour en arriver la où on en est actuellement.

PB : Peux-tu donner maintenant tes impressions sur l’Euroleague, ainsi que sur les exploits à Barcelone et hier face au Partizan ?

JP-D : Alors l’Euroleague c’est une compétition que la plupart des potes on a découvert cette année, je pense qu’on est tous addicts du fait d’enchaîner les matchs et ces matchs à haute intensité donc c’est vrai que c’est assez particulier de se dire qu’on a peut-être un doigt de pied au Top 16. Et c’est vrai aussi que pour l’instant je pensais que le titre de champion de France de Pro A c’était le plus beau souvenir de ma carrière mais finalement je me rends compte que j’ai fait quelque chose de plus grand : avoir gagné au Barça. Pour moi c’était comme une finale d’Euroleague même si c’était un match de groupe et de les avoir battu chez eux, ça reste un des grands moments de ma carrière.

Les joueurs et le staff de Nanterre célèbrent leur victoire à Barcelone avec le public.

PB : Comment expliques-tu la défaite d’environ 15 points à Limoges le week end dernier alors que quelques jours plus tard vous renversez le Partizan ?

JP-D : Ce qu’il faut savoir c’est que le coach avait déjà son idée en tête: préserver tout le monde et faire beaucoup tourner, sans « sacrifier » le match, mais d’y aller en se disant qu’on essayerait au maximum de moins tirer sur les jambes et sur le mental. Du coup c’était « bien joué » dans le sens où en championnat on était pas dans une situation très alarmante, et on est quand même premier. On a perdu face à une belle équipe de Limoges qui jouait à domicile donc quelque part c’était bien orchestré car du coup ça nous a permis d’être « frais » et de battre cette équipe du Partizan.

PB : Comment vous sentez vous, toi et l’équipe, à l’idée de réaffronter Barcelone (sachant que si vous gagnez c’est le Top 16) ?

JP-D : On a suivi les résultats, on a vu que le CSKA Moscou nous a donné la possibilité d’avoir trois balles supplémentaires, c’est-à-dire que si jamais on arrive encore à créer un exploit en battant Barcelone on pourra dire « «peut-être qu’on va se qualifier au Top 16 » et c’est chez nous donc je pense que ce match là on pourra partir avec encore moins de pression, on pourra plus le savourer car on a rien à perdre et il nous restera encore de toute façon deux balles pour aller accrocher le Top 16. Au final, c’est sûr qu’on est dans une position très, très favorable.

PB : Tomber sur d’autres grosses équipes comme Madrid par la suite, quelles sensations cela procure-t-il?

JP-D : Alors le problème c’est qu’on a pas pour habitude de s’emballer, mais c’est avec plaisir si déjà on arrive à prendre le match qui nous amène au Top 16. On pourra vraiment en parler mais c’est un peu la philosophie de Nanterre, on ne met pas la charrue avant les bœufs.

PB : Le fait d’avoir Ali Traoré est un gros plus grâce à son expérience, surtout en Euroleague ?

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Ali Traoré est venu apporter son experience à Nanterre en signant cet été.

JP-D : Bien sur, quand tu vois le CV de Mam (ndlr : Mam Jaiteh) et moi, même si on est pas mal référencé, sur la scène européenne on va dire qu’on est moins côté qu’Ali, c’est sûr que lui forcément il arrive avec son CV de mastodonte. 

Maintenant on a bien remarqué que les trois on pouvait jouer, qu’on était assez complémentaires donc forcément  son apport nous fait du bien. Maintenant c’est sûr qu’on est plus armés pour l’Euroleague et le championnat. C’est un problème de riche maintenant pour Pascal (ndlr : Pascal Donnadieu, coach de la JSF Nanterre).

PB : Perdre Sergii Gladyr pour 2 mois va sûrement  pénaliser l’équipe, non ?

JP-D : Bien sûr que ça nous pénalise parce que c’est notre meilleur marqueur et notre meilleur joueur en début de championnat, maintenant ce qui est bien c’est qu’on avait gagné au change en récupérant David (ndlr : David Lighty) et en activant Je’Kel (ndlr : Je’Kel Foster) donc l’homogénéité de l’équipe est restée considérablement la même. Mais c’est sûr qu’au niveau tir à 3 points Sergii Gladyr nous apportait beaucoup, cependant on arrive à compenser avec autre chose et du coup, on à juste hâte qu’il se remette correctement et quand il reviendra on sera encore plus forts.

PB : Quel joueur de Nanterre t’impressionne le plus ?

JP-D : Je vais dire Trent (ndlr : Trent Mecham) parce que il est très représentatif du club et aussi car il a rentré les deux lancers francs qui donne l’espoir d’aller peut-être faire le Top 16. On va dire que je prends le plus facile, parce qu’il fallait avoir des nerfs d’acier en nous faisant gagner sur des lancers francs. C’est le Superman de Nanterre.

Trent Meacham offre la victoire aux siens face au Partizan grace à deux lancers-francs en fin de match.

PB : D’un point de vue personnel, comment te sens-tu en Euroleague et en Pro A ?

JP-D : Moi d’un point de vue personnel, je suis très satisfait du début de saison que ce soit en Pro A ou en Euroleague parce que c’est vrai que je j’avais des doutes, surtout au niveau de l’Euroleague parce qu’on découvrait ce niveau. Maintenant physiquement j’ai vu que je pouvais tenir le choc, alors c’est sûr qu’offensivement je voudrais être un peu plus régulier, un peu plus consistant, mais défensivement j’arrive à apporter vu que c’est le registre dans lequel je suis plus axé. C’est vraiment satisfaisant dans le sens où je suis pas un boulet pour l’équipe donc d’un point de vue personnel c’est vrai que je suis très, très satisfait. En plus comme je l’ai dit je deviens addict à cette Euroleague donc c’est juste fantastique et je savoure chaque instant.

L’équipe Parlons Basket remercie chaleureusement Johan Passave-Ducteil pour avoir accepté de répondre à nos questions !

Entretien réalisé par Parlons Basket le vendredi 29/11/2013 (téléphone).

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