Ils nous parlent basket : Caroline Aubert

Capitaine de Nantes-Rezé et ex-internationale française (22 sélections), Caroline Aubert a accepté de jouer au jeu du « Ils nous parlent basket ».

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Présentation :

PB : Pouvez-vous vous présenter rapidement à nos internautes (nom, surnom, âge, taille, poids, ville actuelle, poste, club actuel…) 

CA : Caroline Aubert (née Koechlin), 33 ans, 1m68, 61kgs, Saint Herblain, Meneuse de jeu reconvertie arrière depuis peu (sourire), Nantes Rezé Basket. 

PB : Comment avez-vous découvert le basket, et à quel âge ? 

CA : Par hasard à 10ans. On déménageait sur Montpellier, ma grande sœur rentrait en sport études gym et mes parents ont voulu que je fasse aussi un sport études car j’étais un peu hyper active. 

Caroline Aubert - NRB
Depuis 2010, Caroline Aubert fait partie des Déferlantes – Crédit photo : Nantes-reze-basket.com

PB : Pouvez-vous nous retracer votre parcours (du premier club jusqu’à votre carrière professionnelle) ? 

CA : Montpellier BC jusqu’en cadettes, AS Montferrand espoir puis Aix en Provence espoir et ligue, Université du Colorado, Lattes Montpellier, USO Mondeville pendant 7 ans avec petit passage à UMMC Ekaterinbourg fin 2008 et enfin au NRB depuis 2010. 

PB : Pour quoi le numéro 5 sur votre maillot ?

CA : C’est celui que j’ai eu dès mes années poussines, je l’ai toujours gardé depuis.

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Questions d’actualités :

PB : Comment va votre cheville ?

Caroline Aubert : Bien. La douleur est moindre par rapport à avant la trêve donc pour le moment, tout va bien.

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Caroline Aubert a joué l’Euroligue avec Mondeville – Crédit photo : Ouest France

 PB : Vous avez joué à Ekaterinbourg en Russie. Entre à la compétition des joueuses étrangères et votre tir à 3points au buzzer pour la 3ème place d’Euroligue contre Bourges, qu’avez-vous retenu de cette expérience ? 

CA : Une expérience très enrichissante qui m’a permis de me remettre en question et de sortir du confort dans lequel j’étais installé à Mondeville. Ça a été dur de s’intégrer dans une telle équipe, surtout en cours de saison. Je ne jouais pas tous les matchs de championnat, tout n’a pas été facile mais j’ai beaucoup appris de tout ça. 

PB : Gagner le concours de tirs à 3 points du All Star Game de l’Euroligue 2007, une fierté ?

CA : Oui, quand même un petit peu mais j’aurais préféré gagner un titre collectif, surtout avec Mondeville. 

 PB : Vous avez la réputation d’être une très bonne passeuse, quel est le secret d’une bonne passe décisive ?

CA : Bonne question. Sincèrement je pense que la vision du jeu au départ, c’est inné. On peut l’améliorer en progressant dans l’intelligence de jeu, avec l’expérience de savoir où mettre le ballon mais bon, selon moi, on l’a ou on ne l’a pas.

PB : Quels sont les objectifs du NRB en Eurocoupe, après un beau parcours en poule et un 1/8 de finale contre Tarbes gagné ?

CA : L’objectif de début de saison était les 1/4 de finale. On y est. Vu notre entame très difficile en championnat, c’est un peu inespéré. Cette coupe d’Europe a été la bouffée d’oxygène qui nous a sortis du trou en début de saison donc on aimerait aller plus loin mais Istanbul, ça risque d’être vraiment très très compliqué. 

 PB : En plus de votre rôle de joueuse, vous êtes maman, comment conciliez-vous les deux? Est-ce que votre fille connaît votre profession ?

CA : C’est une bonne dose d’organisation, un mari qui s’adapte, des parents et surtout beaux parents très présents dès qu’il y a besoin. Je les en remercierais d’ailleurs jamais assez. Yana a 5 ans donc maintenant elle sait que je suis basketteuse. Une petite anecdote la concernant : plus petite quand on lui demandait si elle voudrait faire du basket plus tard, elle répondait « non moi je veux être maîtresse ». C’était marrant, pour elle, jouer au basket, c’était forcément un métier.  

 PB : Vous connaissez bien Laurent BUFFARD, comment voyez-vous son arrivée chez les garçons à Cholet? Est-ce qu’il peut réussir en PROA ?

CA : C’est bien pour lui car le connaissant, rester à ne rien faire n’est pas vraiment sa tasse de thé . Est ce qu’il va réussir, je lui souhaite ainsi qu’à Cholet, même si vu les récents résultats, ça ne va pas être facile. 

PB : Vous avez annoncé que cette saison sera votre dernière, qu’espérez-vous pour finir en beauté ? Quelle sera votre reconversion ?

CA : Laisser le club où il était quand je suis arrivée c’est à dire qualifié pour une coupe d’Europe. Également continuer à prendre du plaisir jusqu’au bout sur le terrain. Je m’oriente vers une reconversion dans l’entraînement mais pour le moment, pas de projets bien précis si ce n’est celui d’agrandir la famille. 
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Les Déferlantes sont qualifiées pour les 1/4 de finale de l’Eurocoupe après leur victoire contre Tarbes en 1/8ème – Crédit photo : NRB

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Quel est ? :

PB : Le coach à remercier ? 

CA : Même si nous ne sommes plus en très bons termes, Hervé Coudray. C’est le premier qui a cru en moi alors que je ne jouais pas ou très peu à Montpellier. Je n’avais rien prouvé et il m’a donné les clés de la maison à Mondeville. Je lui dois beaucoup. 

PB : L’adversaire la pire à jouer ? 

CA : Céline Dumerc, of course et si je veux être plus originale, je dirais Amel Bouderra car elle est petite, va vite et peut shooter de loin. 

PB : Votre rituel d’avant match ? 

CA : Rien de systématique si ce n’est une sieste d’au moins 2h. 

PB : Votre match référence ? 

CA : Sincèrement je ne sais pas. 

PB : Votre pire et votre meilleur souvenir en tant que basketteuse ? 

CA : Le pire, ma blessure au genou en novembre 2009. J’ai eu de grosses complications, j’ai mis presqu’un an à rejouer, j’ai vraiment douté. Le meilleur, le match contre Tarbes qui nous a qualifiés pour l’Euroligue avec Mondeville. Un moment inoubliable. Le 3pts au buzzer avec Ekat’ reste aussi un bon moment car c’est mon seul « buzzer beater ». 

PB : Votre joueur ou joueuse préféré(e)? 

CA : Je respecte beaucoup Cap’s pour la joueuse qu’elle est devenue car elle n’a jamais arrêté de progresser et est maintenant la meilleure meneuse au monde. Dans mes coéquipières, la plus impressionnante de toutes et de loin, c’était Penny Taylor, l’australienne. 

PB : Votre cinq idéal ?

CA : Mon 5 actuel, il est top : Isis Arrondo, Sarah Michel, Marielle Amant, Auré Bonnan et moi. Un 5 français et des joueuses avec lesquelles je prends énormément de plaisir à jouer et à vivre. Parfait pour finir en beauté !!!

L’équipe Parlons Basket remercie chaleureusement Caroline Aubert pour avoir accepté de répondre à nos questions !

Interview réalisé par Parlons Basket le jeudi 26/01/2014.

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