LF2 : les Marraines de Cœur de Perpignan….

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La photo a été prise après la victoire des Catalanes à Pleyber -Christ, mardi soir.

Elle apparait sur le Facebook de Perpignan Basket 66.

Le contexte, les circonstances évoquées par le coach François Gomez  et le président Hervé Régior pour justifier et cautionner un tel cliché et sa diffusion sur un le réseau social Facebook du club sont d’une rare puérilité –l’attitude des joueuses sur la photo et les propos des responsables sont inacceptables et honteux  (voir *).

–          Alors que les instances gouvernementales, fédérales, les associations et structures les plus diverses se mobilisent chaque jour (et encore très récemment) pour une plus grande médiatisation du sport féminin, la diffusion de ses valeurs auprès du public et des jeunes filles,

–          Alors qu’on demande aux joueuses professionnelles de prendre conscience de leur rôle citoyen et qu’elles sont en première ligne pour promouvoir les valeurs d’un sport « intègre »,

–          Alors que les clubs professionnels sont les relais locaux du développement de projets sociaux,

Comment justifier une telle vulgarité, une telle agressivité, une telle violence ?

Les demoiselles de Perpignan avaient peut-être un trop plein d’adrénaline après leur victoire en terre bretonne mardi soir, après une lutte de 40 mn  (dans une salle pleine à craquer et un public plutôt hostile – ok – d’autres s’en sont remis) et avoir remonté un handicap de 16pts – bravo pour cette performance sportive, – mais alors pour ce qui est  de la gestion de l’image, ce n’est pas la grande classe ! Recalées …

Outre la vulgarité, il se dégage de ce cliché un sentiment de supériorité et d’arrogance qui ne colle pas avec l’idée qu’on se fait du sport féminin, aussi professionnel soit-il.

On pourra toujours se dire que ce n’était pas un geste prémédité et que c’était une « réaction de groupe » après un match difficile ; mais alors

–          Pourquoi  faire sortir cette photo des vestiaires et la diffuser d’abord sur les Facebook  privés  des  joueuses et en élargir la diffusion par celui du club ? Perpignan voulait-il faire passer un message à l’ensemble de la communauté du basket féminin ?

–          Pourquoi ne pas exprimer sa joie autrement, on pourrait même dire « poliment », au risque de paraitre très conventionnel ou rétrograde – manquerait-on d’imagination au pied des Pyrénées ?

–          Pourquoi ne pas se contenter de prouver sur le terrain sportif et seulement là – ce que Perpignan a très bien fait jusqu’à présent – au lieu de se servir des joueuses pour régler leurs comptes à certains Présidents de Club bien  identifiés ?

Et que dire de ce message d’un « supporter » de Perpignan, posté sur la page Facebook de LEON TREGOR, aujourd’hui mardi  – la même photo à l’appui  :

« monsieur le president de leon tregor voulez vous un verre de chouchen pour faire passer l’ olive pimentee enchoitée catalanne que nous venons modestement de vous mettre a vous personnellement et non a votre equipe qui c’est battue courageusement pardon es filles les gens qui vous cotoyent sont nuls ».

Vos réactions sont les bienvenues à la seule condition qu’elles ne s’écartent pas des règles élémentaires de courtoisie.

(*)François Gomez (coach du Perpignan Basket 66) :

« Je sais qui manque de classe. Les mêmes qui, il y a quelques temps ont oeuvré pour nous priver de notre travail. Ces mêmes personnes qui aujourd’hui encore, à l’exemple du speaker calaisien qui déblatère des insanités sur notre compte au micro, à l’image du président de Limoges qui oublie de vous accueillir par un simple bonjour alors qu’il vous marche sur les pieds ou encore du président du club breton qui, envahi après la défaite par des sentiments haineux nous souhaite avec dédain ‘une longue vie’ alors que nos joueuses se sont fait insulter par d’autres dirigeants locaux pendant la rencontre. Et je vous passe quelques articles de presse dénigrant nos couleurs et refusant encore d’accepter notre droit à faire notre travail. Alors oui, le geste ne semble pas très élégant mais permettez moi de soutenir mes joueuses et de penser qu’à un moment, le politiquement correct, ça suffit. »

(*)Hervé Régior (Président du Perpignan Basket 66) :

« Je soutient les filles à 100% car quand je pense qu’au match aller nous sommes allés chercher Léon Trégor à leur hôtel afin d’effectuer le shooting le matin du match car leur chauffeur de bus n’avait plus de temps de conduite. Je me pose la question « pourquoi les dirigeants de Léon Trégor ont réagi si bêtement alors qu’en réunion avec la fédération ils sont les premiers à vouloir que notre sport, le basket, soit régi par la sportivité, la convivialité et le fair-play ? ». Je pense avoir raté un épisode. La seule chose qui me réjouis, aujourd’hui, c’est que Léon Trégor terminera maximum 5e et suivra le Final Four sur internet. Un grand merci à ces quelques clubs comme Calais, Limoges, Léon Trégor et peut être d’autres clubs encore d’ici la fin de saison. Bravo aux filles de Perpignan pour leur victoire et leur marche en avant qui ne peut être que renforcé par ces imbéciles. Nous rêvons tous d’un sport où l’éthique sportive soit respecté il ne suffit pas de l’écrire dans nos réunions de présidents à la Ligue mais de l’appliquer au quotidien dans nos salles. »

 

Ndlr : nous n’avons pas cru bon de corriger les fautes et reproduisons tous les textes en copié-collé.

LFB, LF2

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