NBA : Boston Celtics – Los Angeles Clippers, deux chemins destinés à se croiser.

Rien ne les rassemble et tout les sépare, même les nombreux kilomètres. Pourtant entre la franchise la plus récompensée et respectée de l’histoire de la NBA, et celle faisant partie des plus laborieuses, mais qui se rattrape depuis ces 3 dernières saisons, un lien semble s’être créé, le tout reposant sur le voyage qu’a fait le coach Doc Rivers d’une équipe vers l’autre, afin d’aider au mieux ces deux franchises à se développer. C’est une histoire qui aurait semblé totalement improbable il y a cinq ans, mais pourtant bien réelle à ce jour.

(Crédit Photo : Red’s Army)

Le 24 juin dernier, les fans des Celtics et ceux des Clippers passèrent par toutes les émotions possibles, ce en l’espace de quelques heures. A cette date, Doc Rivers, coach emblématique qui entraina Boston durant 9 longues années, annonce officiellement qu’il quitte le bateau celte, laissant derrière lui un titre de champion NBA (2008) de plus, venant s’ajouter à l’emblématique palmarès vert, ainsi que de nombreux moments d’émotion au sein d’un groupe soudé autour du Big Three « Allen-Pierce-Garnett ». Voici une vidéo qui pourrait vous aider à vous rappeler de cette époque et vous faire monter les larmes aux yeux si vous êtes un Celtic Fan !

Mais ce temps est révolu, et peut sembler déjà bien lointain. Doc Rivers quitte ses fonctions en 2013, et ne faisant jamais les choses à moitié, n’entrevoit pas un déménagement de courte distance, puisqu’il rejoint ainsi les Los Angeles Clippers, orphelin de coach depuis le limogeage de Vinny Del Negro. Quoique, à voir comme les supporters attendaient son départ tel un jour saint, ce dernier sembla plutôt arriver en véritable libération, pour une équipe à qui il manquait un homme sage, conciliant bien que poussant quelques gueulantes aux moments les plus opportuns, capable de gérer de jeunes et rapides matelots dans l’équipage des Clippers (vous l’aurez compris, un Clipper est un navire, qui aura longtemps coulé cependant).

 

(Crédit Photo : PbaOnline)

Il manquait ce quelqu’un, capable de se faire respecter par un simple regard, et qui donne à n’importe quel joueur la confiance nécessaire pour le faire se sublimer au cours d’une rencontre. Cet homme providentiel, pour les fans et le front office de la franchise californienne, c’est Doc Rivers, et personne d’autre. C’est lors de cette journée que nous apprenions ainsi que le « Dr. » Glenn Rivers déposait ses valises non loin d’Hollywood pour 3 années et un cachet de 21 millions de dollars, contre un tour de draft non-protégé d’ici 2015. Cela faisait quelques temps déjà, qu’on sentait le Doc sur le départ. Certains insiders NBA l’annoncaient aux Clippers avec, en plus de cela, un joli paquet cadeau supplémentaire : Kevin Garnett (qui, quoi qu’il arrive faisait ses adieux aux Bostoniens). Ce dernier signera finalement à Brooklyn, mais L.A.C. se contentera de son présent commandant de bord, transportant les passagers du Staples Center (qui s’envolent déjà bien assez haut avec leurs simples jambes) vers de plus clairs horizons, le tout avec une poigne de fer.

 

 

Cette fois-ci, plus de doute, l’avenir et les attentes des Celtics et des Clippers, pour de biens différentes raisons, auront définitivement changé pour les années à venir. Que celles-ci soient courtes ou longues, il est clair qu’avec Doc Rivers en plus ou le Big Three en moins, les deux franchises sont passées par une chirurgie qui pourrait s’avérer bien plus salvatrice qu’elle n’y parait, surtout dans l’état du Massachusetts. Cette histoire fête bientôt son premier anniversaire. Boston et Los Angeles, les deux éternelles villes rivales (bien que l’équipe en question ne soit pour une fois pas les Lakers), ont dû grandir avec ces nombreux changements. Quel bilan rapide peut-on en tirer plus de 300 jours plus tard ?

Les Celtics, quasiment sans Rajon Rondo absent jusqu’en janvier, ont créé la surprise en début de saison, mais le bonheur de bien courte durée. On pourra entre autre retenir la victoire des verts face au double champion en titre, Miami, avec un tir de la gagne comme on en a rarement vu signé Jeff Green.

 

 

Comme attendu, l’édition 2013-2014 est une déception pour les fans des verts : 25 victoires pour 57 défaites, pas de Playoffs. Mais si cela devait s’arrêter là, certains s’en seraient satisfait volontiers. Malheureusement pour eux, les dirigeants n’ont récolté que ce qu’ils n’ont semés, et ne pourront sélectionner une jeune joueur qu’en 6e position à la prochaine draft, dans une vingtaine de jours. C’est un coup donné derrière la tête de Boston qui rêvait d’Andrew Wiggins ou Joel Embiid, mais les camarades Lakers n’ont pas fait mieux, terminant juste derrière eux dans l’ordre de sélection. Un lot de consolation en quelques sortes. L’honneur de la franchise est touché, mais loin d’être brisé pour autant. De nombreuses rumeurs circulent, voulant faire revenir la légende Paul Pierce dans son antre, le TD Garden, dès la saison prochaine sous le maillot de Boston : un aller-retour d’une année pour ainsi dire. Mais d’autres rumeurs évoquent également un départ… aux Clippers. Et là, le coup de grâce serait porté.

 

(Crédit Photo : BasketBallForever)

 

Les Clippers, quant à eux, ne peuvent se plaindre de rien. Ils viennent d’établir un record de victoires en une saison dans l’histoire de la franchise (« ce sont les Clippers ! » me direz-vous en lisant l’expression « histoire de la franchise », mais tout de même, ça vaut le coup d’être remarqué) : 57 victoires pour 25 défaites… le bilan inverse de celui de Boston. A croire que le hasard fait bien les choses, et veut à tout prix réunir ces deux franchises qui n’ont pourtant rien en commun, surtout pas le patrimoine (17 titres de champions NBA pour Boston, deux titres de division Pacifique remportés les deux dernières années pour les Clippers, sinon rien). Logiquement en Playoffs et terminant sur le podium à l’Ouest et sur celui de la ligue toute entière (aucune équipe de l’Est, pas même Miami, n’a un meilleur bilan que celui des Clippers, affligeant au vu du niveau de la conférence), les Clippers ont vaincu les Warriors au premier tour, dans un Game 7 des plus décisifs. Le tout dans un contexte assez compliqué, avec un propriétaire aux propos à tendance raciste, déclenchant un véritable scandale au sein de l’équipe, la ligue et le continent entier. Cependant, c’est au second tour, encore une fois, que nous les avons vu quitter la compétition, face à une équipe du Thunder d’Oklahoma City bien plus forte et sûre d’elle, si on enlève à cela les nombreuses erreurs d’arbitrages significatives au Game 5, où Doc Rivers déclara impunément : « Nous nous sommes fait voler ce match « . Les conclusions restent cependant positives, les bases de la maison Clippers sont posées pour les prochaines années, avec enfin un véritable organisateur, et un tout nouveau propriétaire pour remplacer l’ancien, l’accord ayant enfin été trouvé et rédigé « noir sur blanc », n’en déplaise à Donald Sterling. On retrouve, en plus de cela, le même Doc qui nous faisait rêver aux Celtics, portant les mêmes émotions et ambitions envers sa nouvelle équipe.

 

 

Les deux équipes se contruisent ou se reconstruisent, changent voire s’échangent leurs statuts si longtemps possédés par l’un ou par l’autre. Mais aujourd’hui, quand on parle des Clippers, on pense obligatoirement à cet homme qui sera là, la saison prochaine, pour à nouveau motiver les troupes et les emmener encore plus loin, aux frontières de l’inconnu pour une équipe souvent moquée et dont l’histoire se veut inexistante. Mais après tout, si c’était maintenant, le début de leur histoire ? Mieux vaut tard que jamais. Les chemins de la gloire sont ouverts à quiconque a réellement l’envie, la force et le courage pour les emprunter. Les Clippers et les Celtics s’opposent, mais c’est cela qui les rassemble dans le même temps. Deux équipes qui ont une seule et même ambition, mais pas les mêmes cartes en main ou le même passé pour y parvenir. D’ici quelques temps, qui sait, peut-être que leurs destins se croiseront à nouveau dans ce qui pourrait s’avérer être des finales NBA ? Comme dirait un certain Michael Jordan : « Il ne faut jamais dire jamais, car les limites, commes les peurs, ne sont souvent rien d’autres qu’illusion ».

 

 

– Article dédié à mon meilleur ami Sasha, supporter de Boston. Soit dit en passant, je supporte les Clippers. Quand on vous dit que le hasard fait bien les choses, on ne vous ment pas.

Analyses Franchises NBA 24/24

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