NBA – Stephen Curry : Régression ou évolution ?

Stephen Curry a aujourd’hui 28 ans, il joue pour la meilleure équipe NBA qu’on a pu voir depuis un sacré bout de temps, et il sort d’une saison monstrueuse d’un point de vue surnaturel. Cet été, l’arrivée de Kevin Durant dans la baie d’Oakland a vibré comme un coup de tonnerre dans le monde de la balle orange, et bien que cette nouvelle ait ravi les fans de Golden State, elle a tout de même soulevé quelques questions, et demandé quelques ajustements de la part de l’équipe, remodelée pour l’occasion notamment sur le banc. 

Si on a beaucoup évoqué le cas Klay Thompson en début de saison, du fait d’une dizaine de matches assez aléatoire de la part de l’arrière sniper, on a sûrement oublié le cas Stephen Curry, qui lui aussi a dû s’adapter à l’arrivée d’un autre mangeur de ballon : Kevin Durant. Les trois noms que l’on vient de citer constituent donc cette fameuse superteam sur le papier, pouvant faire rêver pas mal de coaches et surtout les fans des Warriors.

Alors qu’en est-il de Stephen Curry aujourd’hui? La question peut se poser alors que Steve Kerr, son coach, a décidé de l’écarter du jeu à la fin du très beau match que nous ont offert Cavaliers et Warriors dimanche soir lors du Christmas Day, un match à la hauteur des Finales NBA qu’on a pu vivre avec ces mêmes équipes en juin dernier. Si on se penche sur les moyennes du MVP unanime 2016, on se rend facilement compte que – si ce n’est la colonne lancers-francs – Curry régresse partout : -6 points, -1 passe, -1 rebond, il passe de 50,4% à 46,6% au shoot et de 45,4% à 39,9% derrière l’arc, sa spécialité la saison précédente (402 3pts marqués, petite piqûre de rappel). Bref, ça régresse. La meilleure explication reste sûrement l’arrivée de KD, qui malgré tout chamboule les habitudes d’une équipe très bien huilée les deux saisons dernières. Pourtant, à en croire Steve Kerr, Stephen Curry a tout fait pour intégrer Kevin dans les systèmes et dans l’équipe plus généralement :

« Curry a fait un réel effort pendant les camps d’entraînement pour se mettre en arrière de Kevin. Il voulait que Kevin se sente en confort. On apprend toujours en tant que staff où mettre les pièces. Ce qui fonctionne, ou pas. »

Ensuite, Kerr défend son joueur en expliquant les adaptations qu’il a dû faire pour Durant, mais aussi pour que l’équipe retrouve son rythme rapidement, pour gagner des matchs :

« On a rejeté 3 ou 4 trucs que nous pensions voir fonctionner, mais qui n’ont pas fonctionné. Je pense que Steph a probablement eu le plus gros ajustement de tous nos joueurs avec l’arrivée de Kevin. Je pense que si vous regardez ça d’un point de vue pratique, il le fait très bien. Ses chiffres restent fantastiques, mais il se trouve qu’il sort de la plus grande saison au shoot de l’histoire de l’humanité l’année dernière.

Je pense qu’on peut l’aider. Je peux certainement le placer dans une meilleure position pour l’aider, et je le ferai. On apprend toujours, on grandit encore. Je ne suis pas le moins concerné, cela fait juste partie de notre progression en tant qu’équipe. »

Stephen Curry reste lucide et fait preuve de maturité en expliquant qu’il fera tout pour aider son équipe, quels que soient ses chiffres à la fin du match :

« La plupart du temps cette saison, que je marquais 16 ou 40 points, je me sentais confiant dans la façon d’aider l’équipe à gagner et ce que je pouvais faire pour être meilleur pendant un soir en particulier. Si c’est une mauvaise année, je ferai avec. »

Cependant, il souligne l’efficacité des pick-and-roll avec son coéquipier Draymond Green les saisons passées et souhaite continuer à utiliser cette arme offensive puissante :

« Je souhaite définitivement être dans plus de situations de pick-and-roll, que je prenne un shoot ou qu’on crée un mouvement de balle derrière. »

Il s’agit maintenant d’utiliser cette arme avec Kevin Durant, qui peut être une bonne alternative en attaque sur ce genre de situations. Draymond Green semble prendre son rôle de tour de contrôle défensive très à cœur, ayant même le souhait de décrocher le titre de Défenseur de l’Année, alors marquer moins de points pour que Kevin Durant en marque plus, il ne sera sûrement pas contre. Les Warriors peuvent être vraiment impressionnants si toutes les pièces du puzzle s’emboîtent à la perfection. Et si cela arrive avant la fin de saison régulière, préparez-vous à vivre des Playoffs mémorables.

Source : The Score

NBA 24/24

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