Fiba Europe Cup – Awards 2017 : Une razzia des clubs français

Le site eurobasket.com vient de livrer ses récompenses pour la saison 2016-2017 de la Fiba Europe Cup remportée par le Nanterre 92 face à l’Elan Chalon (2-1). Nos clubs français sont très bien représentés !

8 trophées et 12 nominations

Nanterre et Chalon, les deux finalistes, ont reçu la plupart des récompenses, au point de ne partager que quelques miettes avec la concurrence. 8 trophées sont donc attribués à des joueurs et à un coach de notre championnat. Voici la liste :

  • MVP des Finales : Spencer Butterfield (Nanterre)
  • Joueur de l’année : Cameron Clark (Chalon)
  • Meneur de l’année : John Roberson (Chalon)
  • Intérieur de l’année : Moustapha Fall (Chalon)
  • Joueur étranger (non européen) de l’année : Cameron Clark
  • Joueur européen de l’année : Moustapha Fall (Chalon)
  • Défenseur de l’année : Moustapha Fall (Chalon)
  • Coach de l’année : Pascal Donadieu (Nanterre)

A ces huit trophées on peut ajouter les nominations dans les différentes équipes types de l’année ! On retrouve ainsi dans la 1ère, Chris Warren (Nanterre), John Roberson (Chalon), Cameron Clark (Chalon) et Moustapha Fall (Chalon).
Dans la 2nd équipe type, deux nouveaux pensionnaires de Pro A avec Spencer Butterfield (Nanterre) et D.J Cooper (Pau). Il faut ensuite se pencher sur les équipes « All-Europeans » et « All-imports », traduction : les équipes de joueurs européens et non européens de la compétition. Du côté des européens Heiko Schaffartzik (Nanterre) et Moustapha Fall (Chalon) font partie de l’équipe. Enfin quatre joueurs sur cinq de l’équipe type des joueurs non-européens sont des joueurs de notre championnat : Chris Warren et Spencer Butterfield pour Nanterre et John Roberson et Cameron Clark de Chalon.

Malgré la place de la C4, COCORICO !

On sait que la Fiba Europe Cup apporte son lot de contestations. La quatrième compétition européenne, loin de faire l’unanimité n’est pas la plus attirante ni la plus compétitive. Les conflits que l’on connait entre Fiba et Euroleague n’aidant pas, la LNB a ainsi envoyé ses clubs sur les deux compétitions de la fédération internationale. De Monaco à Nanterre, nos huit représentants se sont contentés de la C2 bis (ou C3) et de la C4. Alors que la France est aujourd’hui l’une des nations les plus représentées en NBA, que son classement mondial (4ème) et européen (3ème) nous donnent des signes de satisfaction, le basket français des clubs n’avance pas. Recule ? Presque. 8 représentants, 1 titre (Nanterre), un finaliste (Chalon) et une troisième place (Monaco) dans des compétitions loin du meilleur niveau européen. Si l’on ose la comparaison avec l’Espagne voici ce que cela donne : 3 clubs en Euroleague avec le Real Madrid au Final Four. 6 clubs en Eurocup avec une finale Malaga contre Valence. Enfin un seul représentant sur les compétitions dites Fiba, avec Tenerife… couronnée ce week-end en Basketball Champions League. Tony Parker l’a annoncé depuis longtemps, il souhaite que l’Asvel dispute l’Eurocup pour, à terme, se donner une chance de rejoindre l’élite du basket européen. Si la guerre entre les deux institutions rend toujours aussi flou le paysage des coupes d’Europe, on sait que deux places pour des clubs français ont été proposées en Eurocup la saison prochaine. Il faut s’en réjouir car la France du basket a besoin d’en découdre avec les meilleures équipes d’Europe.
Il faudra prendre des décisions et voir ce qui est le mieux pour le basket hexagonal. On connait les différentes discussions autour de notre championnat (nombre d’américains, temps de jeu des jeunes joueurs français, finances), mais la France doit continuer sa progression. Strasbourg et l’Asvel ont enclenché une nouvelle dynamique à travers des projets de formation ou de grandes salles. Nanterre continue sa belle histoire et offre un cadre stable pour le développement des jeunes (Lessort, Tchouaffé…). Pau n’a pas hésité à donner du temps de jeu à Elie Okobo et Léopold Cavalière en Fiba Europe Cup (respectivement 20.8 et 15.8 min). Monaco qui prend de plus en plus de place dans notre championnat possède déjà un effectif digne d’une des deux meilleures coupes d’Europe. La marge de progression et financière du club donnent sûrement envie aux dirigeants d’évaluer leur travail contre les ténors du vieux continent. Avec ces exemples on doit se poser la question de la suite. Le débat durerait des heures si on rentrait dans les détails. Pour le moment, on gardera notre vision de passionnés de ce sport et de l’envie de voir un club français au plus haut. N’avez-vous pas aimé le parcours de Nanterre qui s’était offert le scalp de Barcelone en 2013 ? Strasbourg, si proche du titre en Eurocup face à Galatasaray l’année dernière, avait su séduire avec un effectif constitué d’une base française : Beaubois, Lacombe, Leloup, Fofana et Ntilikina. Des images qui semblent pourtant un peu loin. En attendant, Nanterre prend ce qu’on lui propose et le fait brillamment. Chalon a aussi joué sa carte à fond. Il est donc normal que ces deux équipes se retrouvent autant récompensées en Fiba Europe Cup. Il fallait le faire et ils sont allés au bout. Une coupe d’Europe reste une coupe d’Europe et c’est une ligne de plus au palmarès. Félicitations à nos clubs français.

Nous sommes encore loin d’une fin définitive de conflit entre Fiba et Euroleague. En attendant que le chemin se dégage la France du basket doit continuer à se développer, à se structurer et briller. Il faudra cependant ne pas laisser d’autres pays en profiter et prendre la place que le basket français mérite.

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