NBA – « Michael Jordan m’humiliait, puis il m’appelait pour me dire ça… »

La légende NBA des Chicago Bulls, Michael Jordan
NBA (DR)

Gagneur invétéré, Michael Jordan pouvait parfois aller trop loin avec ses proches ou ses coéquipiers, flirtant avec la limite de l’acceptable. Nombreux sont les ex-coéquipiers de Sa Majesté qui en ont attesté. Mais pour l’un d’entre eux, dont la situation était forcément particulière, il ne faut pas pour autant en oublier l’autre facette du numéro 23.

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Winner ? Assurément. Travailleur acharné ? Evidemment. Tyran ? Peut-être. Pris d’une motivation de chaque instant pour être le meilleur et dominer sa discipline, au point de développer une approche maladive de la gagne, Michael Jordan est un cas à part. Sa mentalité est un cas d’école, et personne, à part peut-être Kobe Bryant, n’a pu ne serait-ce que s’en approcher toutes ces années. Bien sûr, dans sa course effrénée vers la gloire, MJ a pu être blessant. Et il le sait.

Si le documentaire « The Last Dance » a notamment mis en exergue les piques répétées de Jordan envers Scott Burrell, un autre joueur a subi les foudres du Hall of Famer un peu plus tôt. Il s’agit de Scott Williams, arrivé chez les Bulls à l’automne 1990 en étant non-drafté, et qui y a passé 4 saisons jusqu’en 1994.

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Les deux faces de Michael Jordan, de la mesquinerie à l’affection

Plus que quiconque durant le premier three-peat, Williams a parfois dû subir les assauts sans pitié de Sa Majesté devant tout le monde. Il se souvient :

D’abord, il y avait ce côté-là de lui. Il te poussait à bout. Je me rappelle qu’une fois je portais un pull qui avait malheureusement des trous dedans, et il a dit : « Je pourrais jouer un parcours de golf sur ton pull. Neuf trous devant, neuf trous derrière ». Juste ce genre de trucs, t’embarrasser devant toute l’équipe. Mais c’était MJ.



Des humiliations verbales, devenues monnaie courante pour Jordan. Le natif de Caroline du Nord pensait en effet, dans son logiciel de pensée, que ces remarques donneraient la rage et la motivation supplémentaire de se dépasser à ses coéquipiers. A l’inverse, Jordan pouvait aussi se montrer profondément humain et amical. Et ça, Williams ne l’a pas oublié non plus :

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Et puis d’un autre côté, c’est le même gars qui m’appelait quand j’étais rookie et que je débarquais dans la ligue, et qui me disait : « Hey Scottie, Juanita fait à manger ce soir. Viens à la maison. On va discuter un peu, boire deux ou trois bières, jouer au billard et regarder le match de basket qui est diffusé ». C’était son autre facette. Il y avait vraiment deux côtés, et chacun à ses petites histoires du genre à raconter.

Ce leadership « à la dure » a globalement été particulièrement bien intégré et accepté par tous les joueurs des Bulls durant les années 1990. Il faut dire que gagner aide forcément à faire des compromissions, et Williams en est l’exemple parfait : durant ses 3 premières années dans la ligue, l’ailier-fort a gagné… 3 titres. Par la suite, il n’a plus jamais atteint les Finales, et a fini sa carrière dans l’anonymat.

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Il fallait prendre le bon avec le mauvais lorsque vous étiez coéquipier de Michael Jordan, et il se trouve que le mauvais, bien que non négligeable, était systématiquement ou presque écrasé par le bon et par les innombrables victoires. Alors forcément, c’est aujourd’hui avec le sourire que les ex-Bulls se remémorent ce genre d’anecdotes…

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