Indissociable dans l’esprit des Français depuis plus de 40 ans, la troupe du Splendid a marqué plusieurs générations avec ses films cultes. Mais alors que certains membres poussent pour une nouvelle collaboration, Michel Blanc a tranché le sujet avec une froideur qui ne laisse aucun doute sur ses intentions. Pour lui, c’est rideau !
Ils ont beau avoir chacun suivi leur propre chemin individuellement, c’est bien ensemble que Thierry Lhermitte, Christian Clavier, Josiane Balaso, Gérard Jugnot, Michel Blanc et Marie-Anne Chazel ont marqué l’histoire sous le nom du Splendid. Et si les grand-parents, parents et enfants rigolent encore devant « Le Père Noël est une ordure » chaque hiver, ce sont bien les « Bronzés » qui restent leur fait marquant.
Néanmoins, si l’opus initial et son successeur ont rencontré un immense succès au point de devenir des films cultes, « Les Bronzés 3 » a reçu un accueil beaucoup plus mitigé. Une expérience douloureuse pour Michel Blanc, qui a d’ailleurs pris une décision radicale : ne jamais tourner un quatrième volet, et cela malgré la volonté de certains de ses acolytes.
Michel Blanc ne veut plus entendre parler des Bronzés
Interrogé par le Journal du Dimanche, celui qui est à l’affiche de « Marie-Line et son juge » avec Louane Emera n’a pas pris de pincettes :
Je n’y participerai pas, c’est fini. Cela n’engage que moi, attention. Ce serait aller dans le mur. A notre âge, nous donnerions l’impression de nous raccrocher aux branches. Je ne suis pas fou du 3, alors le 4, ce n’est pas possible.
Et quid de Jean-Claude Dusse, le personnage culte interprété par l’acteur ? Là encore, c’est clair et net :
Jean-Claude Dusse, le public l’a à volonté, car les films passent sans arrêt à la télé. Je ne suis plus lui ni physiquement, ni moralement, ni artistiquement. Mais je suis ravi qu’on m’appelle par son nom dans la rue, cela ne me gêne pas
Des propos qui viennent corroborer ceux tenus par l’acteur sur le plateau de L’info du vrai il y a 5 ans :
J’ai été un peu traumatisé par les suites. Pour les Bronzés 3, on n’avait pas le choix. On voulait retravailler ensemble, on a essayé d’écrire autre chose, et tout le monde nous disait : « Ce n’est pas ce qu’on te demande ». On était dans une sorte du piège. On a fait au mieux. Les Bronzés 1 et 2 étaient une écriture collégiale, avec des gens qui avaient le même état d’esprit.
Puis chacun a pris sa personnalité petit à petit. Alors quand on revient pour écrire ensemble, on s’aperçoit, sans jugement de valeur, qu’on ne va pas tous dans la même direction. Ça donne un patchwork, et c’était très compliqué.
C’est clair et net : Michel Blanc garde un souvenir douloureux des Bronzés 3, et il ne veut aucunement endosser à nouveau les traits de Jean-Claude Dusse. S’il ne renie pas le personnage, le natif de Courbevoie n’a plus envie de revenir à cette co-écriture difficile, et à une saga qui, selon lui, a déjà un peu été abimée par le troisième opus. Ses compères sont prévenus !