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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Aujourd’hui solidement installé comme l’un des chanteurs de référence de la scène française, Patrick Fiori a connu des hauts et des bas au cours de sa carrière. C’est notamment alors qu’il tutoyait les sommets avec Garou que le natif de Marseille a traversé une période difficile, en étant troublé par une situation déplaisante pour lui. Et un quart de siècle après, il a décidé d’en parler.
Avec sa voix reconnaissable, sa bonhomie et sa sympathie, Patrick Fiori est l’une des figures les plus populaires de la chanson française. Mais alors qu’il profite d’une période faste du haut de ses 54 ans, l’interprète de « Je sais où aller » n’a pas oublié qu’il a souvent eu la peur de ne pas plaire. En rejoignant « The Voice », par exemple, il craignait de n’être choisi par aucun candidat.
Si ce ne fut bien évidemment pas le cas dans les faits, cette seule réflexion interroge. Pour la comprendre, il faut possiblement remonter à 1998 et à la comédie musicale Notre-Dame de Paris, qui avait signé un véritable carton. Dans les rôles principaux : Fiori, donc, mais également Garou, ou encore Daniel Lavoie. Et à cette époque, chacun a vécu le succès différemment.
Patrick Fiori pensait être « le mec de trop » aux côtés de Garou
Invité de l’émission « Un dimanche à la campagne » de Frédéric Lopez, programme toujours propice aux confidences, Patrick Fiori a révélé avoir eu du mal à gérer la différence de popularité entre ses acolytes et lui lors de leurs nombreux spectacles au Canada.
On est restés numéro 1 pendant 3 ans. On est partis au Canada, et ça a cartonné là-bas. Au début c’était difficile pour nous, les Français.
Quand je rentrais et que je chantais « Belle »… On était trois. Quand Garou rentrait, tout le monde applaudissait. Pour Daniel Lavoie, aussi. Et pas moi. Ça a duré trois mois, et je me disais : « Je suis le mec en plus, le mec en trop ». Je n’avais jamais parlé de ça publiquement.
Bien décidé à ne pas se laisser abattre, Patrick Fiori a alors mis ses émotions de côté pour faire son métier au mieux, espérant inverser la tendance. Une belle leçon de résilience et de persévérance qui a porté ses fruits :
Et au bout d’un moment… Après moi, je ne lâche rien. Tu m’applaudis, tu ne m’applaudis pas : de toutes façons je suis là, je vais faire mon truc. Déjà je me régale, j’ai envie. Donc voilà. J’ai fait ma place doucement.
S’il a vécu des moments difficiles, souffrant notamment d’un manque de reconnaissance, Patrick Fiori n’a jamais baissé les bras. Il en a été récompensé en revenant fort sur le devant de la scène il y a quelques années, et en jouissant aujourd’hui d’une grande popularité à travers les différentes générations. Un superbe exemple de mental.
