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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si elle dit elle-même avoir reçue une éducation très permissive, voire même trop au point de lui faire demander d’aller dans un pensionnat en Suisse, Charlotte Gainsbourg avait pour consigne de ne pas toucher à la drogue. Néanmoins, elle a fini par en consommer un peu plus tard, dans une expérience dont elle n’est pas spécialement fière !
Ce n’est un secret pour personne : Serge Gainsbourg était un homme qui disposait de nombreux vices. L’alcool et le tabac, bien sûr, mais également un penchant pour les jeunes filles parfois très borderline. En revanche, et contrairement à la croyance populaire, l’homme à la tête de chou n’était pas un drogué. En fait, il y était même opposé. C’est ce qu’il avait expliqué sur France Culture en 1982, avec son style bien à lui :
J’ai une réputation de drogué, mais je ne le suis pas. Le jour où tu me verras boire un verre de Coca, j’aurai plongé. On ne peut pas mélanger les deux. Moi, je fume, je bois et je tringle : voilà une trilogie intéressante
Souhaitant s’assurer que sa fille Charlotte ne cède pas aux sirènes de la drogue, Gainsbourg faisait preuve d’une vigilance supérieure à la moyenne. La principale intéressée racontait en effet dans les colonnes du « Monde » :
Mon père avait téléphoné aux Bains Douches pour qu’on m’en interdise l’entrée. Il avait entendu dire que j’y fumais des joints. Faux. Je n’en ai jamais fumé. J’aurais bien aimé pourtant.
Charlotte Gainsbourg raconte son expérience avec le cannabis
Finalement, c’est plus tard que la fille de l’auteur-compositeur et de Jane Birkin a goûté au cannabis. Et si elle a fumé à plusieurs reprises, c’est un épisode un peu spécial avec son propre fils qui l’a marquée ! En 2019, sur le plateau de l’émission « On n’est pas couchés », elle expliquait :
J’ai fait une tournée et je suis allée à Amsterdam. Comme par hasard, mon fils a voulu me rejoindre à Amsterdam. Il m’a fait manger un space cake. Et c’est traître. J’ai honte encore aujourd’hui de comment j’ai réagi parce que j’ai eu un très mauvais bad trip… Donc j’avais ce souvenir.
Même son de cloche chez le père, Yvan Attal, qui partage la vie de Charlotte Gainsbourg. Après une expérimentation, il s’est même montré inquiet des substances que de nombreux jeunes consomment aujourd’hui :
J’ai essayé avec (mon fils). Enfin pas essayé, j’avais déjà fumé avant. Comme il fumait et que c’était conflictuel, je me suis dit, un jour, je vais arrêter l’autorité et être cool. Donc je vais fumer avec lui. Moi qui lui reprochais de ne pas se lever le matin, j’ai fumé ce qu’il a fumé avec lui, et je n’ai pas pu me lever le lendemain. J’ai réalisé que c’était vraiment délirant ce que les jeunes fument aujourd’hui.
S’ils ont tenté ici et là leurs expériences avec la fumette, Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal s’inscrivent dans la droite lignée de Serge Gainsbourg en n’étant pas des consommateurs de drogue. Une situation dont l’interprète de « La javanaise » serait particulièrement satisfait, lui qui a toujours oeuvré en ce sens.
