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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avant de le retrouver a priori dans les rangs de l’équipe de France cet été, Nicolas Batum affrontait ce dimanche pour la troisième fois Victor Wembanyama en NBA. L’occasion pour lui de révéler que son jeune compatriote a quelque peu déjoué ses pronostics.
À eux deux, ils devraient incarner deux des rouages essentiels des Bleus lors des Jeux olympiques de Paris qui s’annoncent. D’ici là, Nicolas Batum et Victor Wembanyama ont d’ores et déjà pour mission d’achever dignement leur saison en NBA. Cela passait justement par un affrontement ce dimanche entre 76ers et Spurs, dans lequel chacun a joué un rôle prépondérant dans la prestation de son équipe respective.
Comment Wembanyama a surpassé les attentes de Nico Batum
Malgré les 33 points, 18 rebonds, 6 passes et 7 contres de Wembanyama, c’est bien Philadelphie qui est reparti du Frost Bank Center avec la victoire après deux prolongations (133-126). Ce, notamment grâce aux efforts de Batum, félicité entre autres pour sa défense sur le jeune intérieur français en fin de match. Une défense musclée sur laquelle il est revenu après coup dans des propos rapportés par L’Équipe :
C’était la seule chance que j’avais ! Quand tu joues ce genre de phénomène qui a 20 ans alors que tu en as 35, que tu enchaînes un deuxième match en deux jours et que tu as déjà 40 minutes dans les jambes, tu n’as pas le choix. À la fin, j’ai dit à mon équipe, « Laissez-le-moi, je vais essayer de le gérer. » Sur la première action, j’ai fait exprès de le mettre par terre. Ça n’avait rien de personnel, il fallait qu’on gagne le match.
Sans pitié envers son compatriote, le capitaine de l’équipe de France n’a toutefois pas oublié de saluer la prestation XXL de Victor. Il en a en outre profité pour dévoiler l’aspect qui l’impressionne le plus chez le rookie de San Antonio, auteur d’une incroyable première saison outre-Atlantique. D’ailleurs, Batman reconnait lui-même que malgré toute l’estime qu’il lui a toujours portée, il ne s’attendait pas à autant de sa part :
Je le connais depuis longtemps, et ceux qui le connaissent comme moi ne sont pas choqués par ce qu’il réalise. Le seul truc, c’est que je ne pensais pas qu’il ferait tout ça dès sa première année. J’imaginais peut-être sa deuxième. Il est unique et ce qu’on voit de lui en ce moment est probablement le pire de ces quinze prochaines années.
Wemby ne cesse en effet de progresser et risque de représenter un problème de plus en plus insoluble pour ses adversaires au fil des ans. À ce titre, Nico s’est réjoui d’avoir pu prendre le dessus sur lui tant qu’il le pouvait :
Je suis vraiment content d’avoir gagné ce soir. Je ne pense pas que ce sera aussi facile contre lui à l’avenir.
Même s’il n’avait aucun doute sur le fait que Victor Wembanyama allait réussir en NBA, Nicolas Batum admet que la précocité du prodige français l’a pris de court. Mieux vaut dès lors accumuler les succès face à lui tant qu’il est encore temps.
