40 ans après sa mort, la petite-fille de Louis de Funès cash sur lui : « Il était…

Julia de Funès et Louis de Funès
Brut (DR) / Wikimedia Commons (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Plus grand acteur comique des 60 dernières années en France, Louis de Funes est une véritable icône du cinéma français. Mais l’homme avec ses failles, ses fêlures et ses complexes, dont un a été vengé bien après sa mort par Julia de Funès. La philosophe et écrivaine de 45 ans a d’ailleurs récemment pris la parole sur le sujet, pas peu fière de cette réussite.

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Inutile de présenter Louis de Funès en tant qu’acteur, tant le monument est immense. Depuis 60 ans, toutes les générations de Français se délectent de ses fils, de « Pouic Puic » à « Hibernatus », de « Fantomas » à « L’aile ou la cuisse », du « Petit Baigneur » à la série des « Gendarmes ». L’homme dans la sphère privée, en revanche, était beaucoup plus réservé que ses personnages. C’est ce qu’a confirmé sa petite-fille, Julia de Funès, lors d’un entretien récent accordé à « Paris Match » :

Mon grand-père se cachait derrière un bonnet et des lunettes dès qu’il sortait, il fuyait les soirées mondaines. Il était heureux dans son jardin au milieu de ses roses. La nature était son refuge. Il détestait le mot ‘star’ et tout ce qui va avec, car il avait conscience du tragique de la vie.

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Comment Julia de Funès a réussi à venger son grand-père

Si le public n’a eu de cesse d’adorer De Funès, lui qui n’a littéralement signé que des succès entre 1963 et son décès en 1983, il a été ciblé par la critique de manière virulente. Et n’a jamais été vraiment accepté par le Tout-Paris, comme le déplore Julia de Funès :

Louis n’a jamais été reconnu de son vivant par l’intelligentsia parisienne et il en a souffert.



C’est notamment ce rejet qui l’a motivée à faire carrière en tant que philosophe, écrivaine et conférencière à succès. Sans fard, elle admet :

En choisissant la philosophie comme carrière, j’ai voulu venger cet injuste discrédit intellectuel et prouver que nous n’étions pas qu’une famille de clowns. Et c’est pourtant compliqué d’entrer dans le monde universitaire quand on s’appelle de Funès. (…) Pas assez sérieux !

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Malgré tout, et à force de travail, de persévérance et de talent, la jeune femme s’est affirmée comme l’une des références dans son domaine, au point d’ailleurs de multiplier les apparitions médiatiques sur certains de ses sujets de prédilection (le développement personnel, la gestion des ressources humaines…).

Et c’est donc désormais avec le sourire qu’elle accepte cette phrase qu’on lui prononce inlassablement lorsque l’on découvre son nom de famille :

Elle est quand même beaucoup moins drôle que son grand-père !

Non contente d’assumer pleinement son nom, et la joie que son grand-père a pu procurer à des dizaines de millions de Français, Julia de Funès savoure sa revanche sur une certaine intelligentsia parisienne. Alors que le célèbre acteur était décrié par de nombreux intellectuels, elle, intellectuelle elle-même, l’a vengé à titre posthume. Une belle histoire !

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