Ex-joueur là-bas, Christophe Dugarry sans filtre sur son expérience au Qatar : « Ils faisaient venir…

Christophe Dugarry évoque la vie au Qatar
Konbini (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Comme certains de ses compères de l’équipe de France 1998, Christophe Dugarry a choisi de finir sa carrière en pente douce du côté du Qatar. Et comme souvent avec lui, « Duga » s’est montré très honnête à la fois sur ses motivations et sur son expérience sur place, qui n’a pas franchement été très concluante…

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S’il est désormais monnaie courante de voir des joueurs de haut niveau finir leur carrière dans des destinations exotiques, cette pratique ne date pas d’aujourd’hui. Dans les années 2000, par exemple, plusieurs éléments issus de l’équipe championne du monde en 1998 ont fait leurs valises pour le Qatar. Ce fut notamment le cas de Franck Leboeuf, Marcel Desailly, ou encore Christophe Dugarry.

Après avoir roulé sa bosse un peu partout en Europe, le grand ami de Zinédine Zidane a en effet signé au Qatar SC pour la saison 2004-2005. Il y a inscrit un seul but en 30 matchs, une statistique pas franchement à son avantage – mais l’essentiel était ailleurs pour lui.

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Christophe Dugarry tacle le Qatar après un an passé là-bas

Dans l’une de ses émissions sur RMC, « Duga » n’avait pas caché être parti en terres qataries pour l’argent :

Le Qatar ? J’y suis allé pour arrondir les fins de mois, car je n’avais pas gagné assez d’argent (rires) ! En fait, pour te convaincre, ils disaient, déjà, qu’ils voulaient se développer, avoir la coupe du monde, et qu’il voulait que tu encadres les jeunes joueurs pour faire progresser l’équipe nationale… Mais j’ai juste demandé : « C’est combien ? » (rires)



Sur place, celui qui était habitué au professionnalisme des clubs européens a toutefois été rapidement déçu par la manière de procéder au sein du championnat du Qatar, teintée d’amateurisme flagrant :

A l’époque, ils prenaient souvent des anciens : Batistuta, Hierro, Guardiola. On a un peu servi de têtes de gondole, sauf qu’après il n’y avait aucune logique et c’est très vite devenu du grand n’importe quoi ! Ce n’était pas très professionnel dans l’organisation. Ils faisaient venir une « star » par ci par là, mais rien de plus.

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Les stades étaient grands mais absolument vides, les télés diffusaient pour personne, il n’y avait pas d’engouement. Et rien n’était organisé. Pour vous dire, la veille du championnat, tu ne sais pas à quelle heure tu joues le lendemain !

Force est de constater que le tableau dressé par Dugarry n’est pas très reluisant, et une question se pose alors : qu’en est-il 20 ans plus tard ? Si plusieurs joueurs de standing ont continué d’affluer dans la péninsule, et que la coupe du monde 2022 a mis un coup de projecteur sur le Qatar, l’engouement et le niveau global restent bien faibles. Et ce n’est pas Christophe Galtier qui vous dira le contraire.

L’écrasante majorité des joueurs en fin de carrière qui sont partis au Qatar ont fait ce choix pour des raisons financières, et non pas pour « développer » le championnat de quelque manière que ce soit. On peut reconnaître à Christophe Dugarry qu’il est l’un de ceux qui l’assument pleinement, sans fioritures – ce qui n’est pas le cas de tous !

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