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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Depuis qu’il est dirigeant, Tony Parker veut faire de l’ASVEL un club qui développe les plus gros talents français. Il a donc vu débarquer Victor Wembanyama à seulement 17 ans, et il se souvient encore de leurs premières conversations.
S’il y a bien une chose qu’on ne pourra jamais reprocher à Tony Parker, c’est sa volonté de faire grandir le basket français. La preuve, tout au long de sa carrière et alors même que les Spurs se qualifiaient généralement loin en playoffs, il faisait une croix sur ses vacances et son repos pour porter le maillot de la sélection nationale lors des campagnes estivales.
Et une fois à la retraite, c’est dans un rôle de dirigeant qu’il a eu une grande influence. Que ce soit chez les filles ou chez les garçons, il a toujours eu pour ambition de faire de l’ASVEL une vitrine. La saison passée, il réunissait par exemple Gabby Williams, Marine Johannès ou encore Sandrine Gruda dans la même équipe. Cette année, il permet à la jeune Dominique Malonga de se montrer.
Les mots de Wemby pour Tony Parker à 17 ans
Selon cette logique, ce n’est pas vraiment un hasard si les deux derniers 1st picks de la Draft NBA ont porté le maillot de Villeurbanne. TP n’hésite pas à donner une chance à la jeunesse, et lors d’une interview accordée aux Spurs, il est revenu sur sa rencontre avec Victor Wembanyama. À seulement 17 ans, ce dernier avait déjà une vision particulière sur sa carrière.
Quand je l’ai recruté à l’ASVEL il avait 17 ans. C’est difficile de savoir comment gérer un garçon qui mesure 2m24, parce qu’à l’époque il me disait qu’il voulait être arrière ou ailier. Je lui disais que je ne comprenais pas pourquoi il voulait rester à l’extérieur avec sa taille. Mais je pense que c’est ainsi pour tous les joueurs qui peuvent repousser les limites.
Il fait des choses que personne n’avait jamais vues avant donc il faut s’adapter à lui. Mais c’était une année excellente et intéressante. Cette saison-là on remporte le titre en France et c’était cool de pouvoir gagner avec lui. C’est drôle de voir comment le destin fonctionne parfois. R.C. Buford, le président des Spurs, me parle de lui depuis qu’il a 12 ans.
Cette saison de nombreuses voix s’élèvent pour dire que Victor Wembanyama prend trop de tirs à 3 points, qu’il ferait mieux de se rapprocher du cercle. Mais la réalité, c’est qu’il ne se voit pas et ne s’est jamais vu comme un simple intérieur. Il a les qualités pour repousser les limites de ce sport et il compte bien le faire à sa manière.
Victor Wembanyama peut tout faire sur un terrain, alors il compte tout faire au cours de sa carrière. Parfois il fera ses dégâts à l’intérieur, et parfois il les fera derrière la ligne à 3 points. C’est ça un joueur qui veut repousser les limites.
