Par Rédaction | Sport
Légende des Chicago Bulls, Joakim Noah a laissé son empreinte sur la NBA au cours d’une carrière longue de 13 ans, et ponctuée notamment de 2 sélections au All-Star Game. Le tricolore sait donc quelque chose du rythme parfois infernal auquel les joueurs du plus prestigieux championnat mondial sont soumis, et il l’avait expliqué avec des termes clairs.
Si la ligue a tenté d’aménager les choses ces dernières années, en réduisant notamment les distances de déplacement et en éliminant les fameux « four-in-five », ces fameux passages de 4 matchs en 5 jours, le calendrier NBA reste particulièrement intense. Et ce n’est pas Joakim Noah, qui l’a pratiqué pendant plus d’une décennie, qui vous dira le contraire.
Joakim Noah honnête sur la brutalité du calendrier NBA
Dans un entretien pour le « JDD » en 2012, l’ancien DPOY revenait sur ce rythme effréné :
Je ne vais pas mentir : tu es toujours fatigué. Tu perds contre Philadelphie, mentalement, c’est difficile. Tu prends le bus dans la foulée, tu arrives à New York à deux heures du matin, là, tu as un gros match contre les Knicks, et quasiment tous les soirs, c’est pareil.
Contre Miami, tu donnes tout ce que tu as. Tout le monde regarde ce match, c’est l’une des plus grosses rivalités en NBA, deux équipes favorites pour le titre… Tu perds de 4 points avec des lancers francs pour gagner le match. Et le lendemain, tu es à Washington. Il faut le gérer, le truc. Mais tout le monde est dans le même bateau.
En raison des voyages permanents aux quatre coins du pays, les joueurs finissent parfois par ne plus savoir où ils sont, comme le confirmait « Jooks » :
Parfois à l’hôtel, tu te réveilles sans trop savoir dans quelle ville tu te trouves. Tu ne sais même pas dans quel État tu es. Tu ouvres les yeux et tu te demandes : « Mais je suis où, là ? »
La situation est d’autant plus délicate que de très nombreux joueurs, désireux soit de profiter de la vie et de la notoriété, soit tout simplement de relâcher la pression, font la fête lorsqu’ils arrivent dans une ville la nuit. Certains spots sont d’ailleurs réputés pour abriter des soirées particulièrement agitées, comme Miami.
Et Noah, qui connaît bien la Floride pour y avoir évolué en NCAA, était bien conscient du piège :
Ah non, tu ne fais pas le con. À Miami, il faut faire très attention. C’est très facile de se retrouver… (Il s’interrompt). Avec le soleil là-bas, le vent est tellement doux qu’il faut bien regarder où il peut t’emmener…
Il n’est pas toujours simple de naviguer le rythme de vie de la NBA, fait de trajets permanents, d’avions, de nuits raccourcies et de sollicitations en tous genres. Joakim Noah en sait quelque chose, mais le colosse ne regrette rien. Il faut dire qu’il peut être fier de la carrière qu’il a réussie en 13 ans dans la ligue.