Là-bas depuis 10 ans, André-Pierre Gignac dévoile la vérité sur le Mexique : « C’est la misère ! »

André-Pierre Gignac, légende au Mexique
Pitch Addict (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Arrivé librement au Mexique en juillet 2015, André-Pierre Gignac n’a depuis plus quitté les rangs des Tigres où il rayonne, aussi bien sur les terrains qu’en dehors. Ce, malgré un environnement qui ne conviendrait pas à tout le monde selon son propre aveu.

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À l’approche de la quarantaine, il parait bien parti pour terminer sa carrière loin de la France. Cela n’a en réalité pas vraiment de quoi surprendre au vu du parcours d’André-Pierre Gignac. Après pratiquement une décennie passée sur les pelouses de Ligue 1, il a fait le choix de quitter l’Olympique de Marseille libre de tout contrat. C’est donc de son plein gré qu’il a débarqué… au Mexique, et plus précisément chez les Tigres.

Près de dix ans plus tard, il est revenu sur ce choix qui en a déconcerté plus d’un à l’époque lors d’un live du rappeur Soso Maness sur Twitch :

André-Pierre Gignac : En fait, ce sont les Mexicains qui m’ont appelé et j’ai dit, « Allez, vas-y. » En plus, je parlais un peu espagnol. Au final, je me suis régalé. Si je regrette ? T’es fou ! Franchement, je préfère ma carrière à celle de beaucoup de grands joueurs.

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André-Pierre Gignac révèle l’envers du décor au Mexique

Toujours installé à Monterrey de nos jours, Gignac continue de faire le bonheur de son équipe et de ses supporters du haut de ses 39 ans. Supporters qui le lui rendent bien via leur inconditionnel soutien, dont il se montre admiratif :

André-Pierre Gignac : Là-bas, c’est la passion tranquille. Au stade, ça chante tout le temps, pendant les 90 minutes du match. Ça n’arrête pas de chanter.



Séduit par cette ferveur, l’ancien buteur marseillais considère également le championnat mexicain meilleur et plus relevé que ceux du Brésil ou de l’Argentine :

André-Pierre Gignac : Nous, on a presque tous les meilleurs joueurs d’Amérique du Sud. Il y a des internationaux colombiens, équatoriens, péruviens… Donc si tu veux, c’est un peu le tremplin pour arriver en Europe.

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Concurrentielle et visiblement séduisante aux yeux des joueurs sud-américains, la Liga MX se dispute pourtant dans des conditions qui peuvent paraitre extrêmes. Notamment d’un point de vue européen comme celui de Gignac :

André-Pierre Gignac : Jouer au Mexique, c’est très dur. Pourquoi ? Je t’explique. Toute l’année, on joue pratiquement sous 36 degrés à 19 heures. Quand tu joues à l’extérieur, t’es à 1800 mètres d’altitude minimum. Et au maximum, c’est 3200 mètres d’altitude. Le dimanche, tu joues aussi à midi sous 40 degrés. C’est la misère !

Et pourtant, malgré toutes ces contraintes, l’international français vit un véritable rêve éveillé depuis son arrivée sur place. De quoi justifier son discours selon lequel il pourrait poursuivre sa vie là-bas une fois retraité, et pourquoi pas y endosser un rôle important dans l’organigramme des Tigres.

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Doté de nombreuses qualités qu’il n’oublie certainement pas de citer, le championnat mexicain renferme cependant quelques mauvaises surprises selon André-Pierre Gignac. Lui a toutefois su s’y adapter et ne reviendrait donc en aucun cas sur sa décision.

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