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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Au cours de sa brillante carrière NBA, Boris Diaw a marqué les esprits de nombreux joueurs, et notamment ceux avec lesquels il a évolué. Demandez plutôt à Raja Bell, qui s’est épanché sur la légende française et son profil anachronique.
Certains oublient que c’est sous les couleurs d’Atlanta qu’il a effectué ses premiers pas sur les parquets nord-américains. Il faut dire que le passage de Boris Diaw chez les Hawks s’est révélé plutôt anecdotique par rapport au reste de sa carrière NBA. Incapable de s’imposer véritablement dans la rotation de la franchise, le Français l’a quittée dans le cadre d’un trade impliquant Joe Johnson et l’ayant envoyé… à Phoenix.
Ce nouveau départ dans l’Arizona, deux ans seulement après son arrivée dans la ligue, a plutôt réussi au « Président ». Il s’est en effet révélé dans les rangs des Suns, où il a d’ailleurs remporté dès sa première saison le trophée de Most Improved Player. La preuve d’une éclosion saluée à travers la ligue et à laquelle Raja Bell, lui aussi membre de l’équipe cette année-là, a pu assister de façon privilégiée.
Les mots forts de Raja Bell au sujet de Boris Diaw
Contrairement à Diaw, Raja Bell a rejoint Phoenix en tant qu’agent libre, et donc de son plein gré. À son arrivée sur place, il ne devait cependant pas s’attendre à voir son coéquipier tricolore briller comme il l’a fait. En revanche, il a rapidement pu y cerner son QI basket, extrêmement élevé et rare pour un joueur de son gabarit à l’époque. QI qu’il a d’ailleurs placé parmi les plus grands de l’histoire dans son podcast Real Ones :
Raja Bell : Je pense que les gens ne comprenaient pas quel genre de joueur Boris était. Ils l’appréciaient parce qu’il a fini par remporter des titres mais sur le plan cérébral — et je sais que ça peut paraitre fou, mais je le mets tout en haut de la pyramide.
Conscient que cet avis pourrait en surprendre certains, l’ancien arrière parait néanmoins mieux placé que quiconque pour le livrer.
Après tout, il a passé plus de quatre saisons aux côtés de Babac et sait dès lors à quel point son intelligence s’avérait au-dessus de la mêlée. Il n’est d’ailleurs pas le seul à penser cela, puisque son co-animateur Michael Pina est venu appuyer son propos :
Michael Pina : Tu as raison. Ayant pu le regarder jouer, je trouve que Diaw était en avance sur son temps à tellement d’égards.
Ne serait-ce que grâce à sa panoplie de joueur, qui ne correspondait pas à son physique pour l’époque. À ce moment-là, les gens qui avaient un tel impact sur une action étaient généralement des meneurs d’environ 1m90. Et je pense que la ligue ne savait pas trop quoi faire d’un joueur comme Boris jusqu’à ce qu’il explose avec vous, chez les Suns, avant d’atteindre le palier suivant à San Antonio pendant la postseason.
Fin connaisseur de la NBA, dans laquelle il a évolué pendant 12 ans, et de ses joueurs, Raja Bell fait de Boris Diaw l’un des joueurs les plis intelligents passés par la ligue. Un compliment qui permet de réaliser l’impact que le Français a pu avoir auprès de lui.
