Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Les playoffs battant leur plein, on se rapproche également de la draft 2025. Celle-ci devrait d’ailleurs se tenir dans des circonstances exceptionnelles et selon plusieurs spécialistes, il s’agirait là d’une aubaine pour le basket-ball aux États-Unis.
Pour les fans américains, il est grand temps de mettre fin à l’hégémonie française. Cela fait ainsi deux ans que le premier choix de draft revient systématiquement à un joueur issu de l’Hexagone, à savoir Victor Wembanyama et Zaccharie Risacher. Ce dernier avait même été suivi d’Alexandre Sarr en deuxième choix de draft… mais sauf énorme retournement de situation, la France ne devrait pas faire la passe de trois en 2025.
En effet, le grand favori de cette cuvée est bel et bien issu des États-Unis, en la personne de Cooper Flagg. Pendant un temps, on avait pu douter de sa présence à la draft puisque l’intérieur avait songé à rester une année de plus à l’université de Duke. Mais au final, l’appel de la grande ligue s’est avéré trop fort pour celui que certains espèrent voir devenir le grand rival de Victor Wembanyama, dans les années à venir.
Très peu de joueurs inscrits à la draft 2025
Comme évoqué plus haut, Flagg est le grandissime favori au first pick. On pourrait même dire qu’il manque de concurrence, pas tant d’un point de vue qualitatif que quantitatif. En effet, il se trouve que la classe de draft 2025 sera bien plus restreinte que les années précédentes, comme l’a récemment dévoilé l’expert Jonathan Givony. Spécialiste de la NCAA, Myron Metcalf y voit là une évolution très positive :
Jonathan Givony : Selon la NBA, seuls 106 joueurs se sont présentés à la Draft NBA 2025. Il s’agit du nombre le plus faible de joueurs inscrits prématurément depuis 2015, contre un pic de 363 en 2021, juste avant le début officiel de l’ère NIL en NCAA. C’est une aubaine incroyable pour le basket-ball universitaire de pouvoir conserver autant de talents.
Myron Metcalf : Voilà la véritable histoire des contrats NIL. Des joueurs qui savent qu’ils n’ont pas besoin de devenir pro pour gagner de l’argent. Les meilleurs joueurs universitaires gagnent des revenus comparables à ceux des derniers choix du premier tour. Les joueurs ont plus de temps pour se développer. C’est une excellente nouvelle pour tout le monde : les joueurs, les équipes, les entraîneurs et la NBA. C’est important.
Après des décennies d’interdiction de toucher de l’argent à l’université, les joueurs NCAA peuvent désormais remplir leur portefeuille avant même de débarquer en NBA. De quoi mettre bientôt fin à la mode du one-and-done, alors que l’urgence de passer pro n’est plus aussi forte que par le passé ? C’est bien possible, ce qui laisserait le temps aux jeunes athlètes de se développer avant de passer à l’échelon supérieur.