Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Parmi les plus grandes légendes de la NBA et du basket-ball en général, Larry Bird a disputé l’ensemble de sa carrière à Boston. Mais l’ailier a senti le vent tourner après une décision de ses dirigeants qu’il n’a jamais su digérer complètement.
Aucun joueur passé par les Celtics après lui n’est parvenu à égaler l’aura dont il dispose au sein de la franchise. En compagnie de Bill Russell, Larry Bird est incontestablement le plus grand athlète ayant jamais revêtu la tenue verte et blanche. En attendant de voir ce que Jayson Tatum accomplira bien sûr, mais l’ailier a du boulot qui l’attend.
Encore aujourd’hui, le parcours du n°33 dans le Massachusetts demeure une véritable masterclass. Près de 22.000 points, 9.000 rebonds et 6.000 passes en carrière, trois titres de champion et autant de trophées de MVP de saison régulière comme des Finales, dix apparitions au All-Star Game… le tout en ayant incarné le visage de la ligue dans les années 80 aux côtés de son éternel rival Magic Johnson, bien évidemment.
Larry Bird trahi par ses dirigeants aux Celtics ?
Fort de cette incroyable carrière, on aurait pu penser que Larry Legend resterait proche de Boston après avoir pris sa retraite en raison de soucis de santé, en 1992. Il quittera pourtant très vite la prestigieuse franchise, lui qui s’est d’abord reconverti dans le coaching puis en tant que dirigeant en NBA… mais du côté des Pacers, lui qui est originaire de l’Indiana. Et à priori, son éloignement des C’s ne fut pas sans raison.
Car au début, Bird avait effectivement prévu de demeurer dans l’organigramme des Celtics… Nommé conseiller spécial auprès de l’ex-PDG Dave Gavitt, il avait rapidement déchanté comme il l’avouait en interview au Boston Globe, en 1997 :
J’ai su que mes jours avec les Celtics étaient comptés lorsque j’ai dit à notre propriétaire (Paul Gaston, ndlr) que Sherman Douglas était l’homme le plus précieux de notre équipe, et qu’il l’a échangé un mois plus tard.
Malgré ses connaissances et son QI basket exceptionnel, le front office bostonien avait tout simplement choisi d’ignorer ses conseils, au grand dam du Hall of Famer. Il a donc évidemment développé un certain ressentiment envers la franchise qui n’avait pas disparu après que son ancien coéquipier Michael Leon Carr ait été nommé GM :
Ils me demandaient mon avis sur certains moves à propos du roster, puis faisaient ce qu’ils voulaient. Je veux dire, pourquoi me demander mon avis si vous ne vous souciez pas vraiment de ce que je pense ?
Pas étonnant donc qu’il ne soit plus très proche de la franchise, la plupart de ses joueurs actuels expliquant ainsi n’ayant jamais parlé à la légende NBA.