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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
L’annonce de la mise en retrait de Gregg Popovich a eu l’effet d’une bombe en NBA. Rapidement, les hommages se sont enchainés pour témoigner à l’entraîneur tout le respect qu’il mérite. Enfin, c’était avant l’intervention musclée de Skip Bayless sur le sujet.
En NBA, San Antonio est un exemple pour de nombreuses franchises. Car même sans être un immense marché, même sans attirer les agents libres les plus prestigieux, les Spurs ont réussi à construire un ADN hors du commun depuis la fin des années 90. Et même lorsqu’ils traversent un petit passage à vide, les Texans peuvent compter sur l’aide des dieux du basket.
La preuve, après « seulement » 4 saisons sans playoffs, ils ont eu la chance de récupérer Victor Wembanyama lors de la draft 2023, l’un des prospects les plus attendus de l’histoire. Si tout semblait rentrer dans l’ordre à San Antonio, le départ inattendu de Gregg Popovich pourrait changer la donne. Il était le garant de l’institution, des idées de jeu, sa retraite pourrait avoir une énorme influence.
Skip Bayless se paye Gregg Popovich
Enfin, si l’on en croit Skip Bayless, le fait que l’entraîneur de 76 ans prenne du recul ne serait pas forcément une si mauvaise chose. Sur sa chaine YouTube, c’est désormais là qu’il officie, l’ancien journaliste vedette s’est lancé dans une tirade qui prend totalement à contrepied les hommages de ces derniers jours. Les fans apprécieront le message :
Depuis le départ à la retraite de Tony Parker et de Manu Ginobili, les Spurs ont le pire bilan de la conférence Ouest. Les Spurs n’ont pas gagné une série de playoffs depuis 2017. Ils ont manqué les playoffs 6 saisons de suite. Parce que je suis journaliste, j’ai toujours eu du mal à aimer Gregg Popovich. J’ai eu honte que les médias le laissent s’en sortir alors qu’il maltraitait les reporters qui posaient des questions légitimes. Parce que les Spurs gagnaient, il était vu comme un aigri que tout le monde aime.
Il n’est pas du tout aimable. En fait, c’est le personnage qu’il accuse Donald Trump d’être depuis des années. Gregg Popovich ne répondait pas aux questions difficiles en attaquant, en insultant et en rabaissant celui qui la posait. À mes yeux, il est impossible de l’aimer. Gregg Popovich humiliait de manière condescendante des hommes et des femmes qui voulaient faire leur boulot.
J’ai toujours trouvé son comportement dégoutant, pas à la hauteur du rôle d’entraîneur en NBA. Même si j’ai beaucoup aimé les Spurs de Gregg Popovich, je pense que c’est Tim Duncan qui faisait en sorte que le vestiaire reste soudé malgré les abus verbaux du coach. Popovich est un bon entraîneur, mais je pense qu’il a été sauvé par ses trois stars. Ils ont empêché les potentielles rebellions.
