24 ans après, Sidney Govou balance sur l’arrivée de Juninho à l’OL : « On l’a beaucoup taillé »

Les anciens joueurs de l'Olympique Lyonnais, Juninho (gauche) et Sidney Govou (droite)
Te marcou (DR) / OL (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Considéré par de nombreux supporters de l’Olympique Lyonnais comme la plus grande légende du club, Juninho y a immédiatement côtoyé un certain Sidney Govou. Auprès de Zack Nani, ce dernier est d’ailleurs revenu sur le drôle d’accueil réservé au Brésilien.

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Certes, il n’y détient pas les records du plus grand nombre de matches joués, de buts marqués ou de passes décisives délivrées. Malgré cela, Juninho a laissé une trace indélébile dans l’histoire de l’Olympique Lyonnais. Trace qui lui permet d’ailleurs d’être encore de nos jours globalement perçu comme le plus grand joueur de l’histoire des Gones. Et ce n’est sans doute pas Sidney Govou qui dira le contraire.

Sidney Govou honnête sur les moqueries subies par Juninho à l’OL

Formé à l’OL, Govou en a intégré l’équipe première deux ans avant l’arrivée de Juninho. C’est même en tant que titulaire qu’il a accueilli le milieu de terrain brésilien, qui venait quant à lui de rejoindre librement le club en provenance de Vasco de Gama. Or, la renommée bâtie par ce dernier dans son pays n’avait alors pas encore traversé l’Atlantique. C’est en effet ce qu’a raconté le Français au micro de Zack Nani :

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Sidney Govou : C’est marrant parce qu’on ne le connaissait pas. Je ne suis même pas sûr que Santini le connaissait vraiment, vu qu’il l’appelait « Junio ». Et au début, on ne savait pas trop où le situer sachant qu’on jouait en 4-4-2. On avait aussi l’impression que c’était un joueur lent. Mais surtout, il ne voulait que frapper. D’ailleurs, avec Peggy (Luyindula), on l’a beaucoup taillé là-dessus parce que ça ne rentrait pas.



Dans une ère où des plateformes comme YouTube n’existaient pas encore, il était à vrai dire beaucoup plus difficile de se faire une idée précise sur des joueurs qui évoluaient hors de l’Europe. C’est donc comme une sorte d’inconnu que l’international auriverde a débarqué entre Rhône et Saône. De quoi expliquer les petites moqueries dont il a fait l’objet… et qui ne l’ont pas laissé indifférent selon Govou :

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Sidney Govou : Des fois, il le prenait mal. À vrai dire, il était très colérique. Je me souviens d’ailleurs que sur son premier match de Ligue des Champions, il a pris un carton rouge parce qu’il n’était pas titulaire, donc il était fâché. Tout ça pour dire qu’il a mis du temps s’installer mais que le jour où ça a été le cas, on a compris qu’il ne fallait plus rien dire. C’était terminé.

Je me souviens même qu’au début, ce n’était pas lui qui frappait les coup francs. À l’époque, c’était Philippe Violeau qui les tirait — et qui les tirait bien aussi, d’ailleurs. Mais dès que Juni en a mis un ou deux, on a compris.

Comme quoi, même les plus grands joueurs peuvent mettre du temps à s’acclimater à un nouvel environnement, aussi talentueux soient-ils.

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Référencé au Brésil, Juninho a néanmoins débarqué à l’Olympique Lyonnais sans réelle réputation. Sidney Govou admet donc s’être amusé de son adaptation délicate… avant de découvrir avec joie tout le talent de son nouvel acolyte.

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