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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Longtemps rivaux au sein de la conférence Est, Carmelo Anthony ont fait équipe l’espace d’une saison dans les rangs des Knicks. L’ailier-star a alors pu découvrir une nouvelle facette du Français sur laquelle il s’est épanché dès leur premier entraînement commun.
Il fait clairement partie de ces joueurs qu’il vaut mieux avoir à ses côtés que face à soi. Durant ses grandes heures vécues en NBA, Joakim Noah incarnait en effet le coéquipier qu’aurait rêvé d’avoir n’importe quelle star. Mélange de talent, de passion, de dureté et de caractère, il se montrait à la fois capable d’occuper un rôle de l’ombre et de prendre la lumière lorsqu’il l’estimait nécessaire.
Toutes ces caractéristiques le rendaient en revanche redoutable pour ses adversaires, qui savaient qu’ils allaient généralement passer une mauvaise soirée lorsqu’ils l’affrontaient. Carmelo Anthony peut en témoigner, lui qui a croisé la route de l’intérieur français à 13 reprises, simplement durant son passage à New York. Ce, avant de l’accueillir dans la Big Apple durant l’intersaison 2016.
Carmelo Anthony décrit la « Joakim Noah’s touch » aux Knicks
Au sortir d’une énième saison achevée sans playoffs, les Knicks décident non seulement de s’attacher les services de Derrick Rose, qu’ils acquièrent via un trade, mais aussi de Noah, recruté en tant qu’agent libre. Carmelo voit alors deux stars le rejoindre et a rapidement pu constater des changements à l’entraînement. À l’issue du premier, il expliquait ainsi à la presse au sujet du pivot tricolore :
Carmelo Anthony : Il apporte une dynamique différente sur le parquet. Mentalement, il te pousse. Il ne te laisse pas d’autre choix que de faire constamment ton maximum sur le terrain. Et personne n’y échappe. Que ce soit moi, Derrick ou bien le 14ème ou 15ème joueur dans la rotation, tout le monde y passe. Il t’oblige à tout donner et à te battre sur chaque possession. Et si tu ne le fais pas, tu vas l’entendre.
Véritable lion sur le terrain, Jooks n’en attendais pas moins de la part de ses partenaires. Ce, même s’il venait de débarquer à New York et n’avait dès lors pas encore une grande influence dans le vestiaire. Une attitude osée pour une recrue, mais que son leader a immédiatement appréciée selon ses dires :
Carmelo Anthony : Je pense que c’est quelque chose qui nous manquait et dont cette équipe et cette franchise avaient besoin. Ça me plait. Ça nous plait.
La suite est connue de tous et n’a malheureusement pas souri à Noah, Anthony et aux Knicks. Ces derniers ont ainsi achevé la campagne 2016-17 avec un bilan décevant de 31 victoires pour 51 défaites… avant que Melo ne lève les voiles et rejoigne le Thunder.
Tout sauf effrayé à l’idée de se mettre ses nouveaux coéquipiers à dos, Joakim Noah a tout de suite fait parler son esprit de compétition et sa hargne contagieuse chez les Knicks. De quoi réjouir Carmelo Anthony, qui n’en a cependant jamais récolté les fruits.
