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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Personnalité à part entière du football français durant de longues années, Pierre Ménès a notamment suivi avec attention la Coupe du monde 2018 et le sacre de l’équipe de France. Sacre qui ne lui a semble-t-il pas laissé un vibrant souvenir en mémoire.
Avant de se retrouver plongé dans de sombres affaires judiciaires et de disparaitre progressivement des plateaux télé, il apparaissait comme l’un des journalistes sportifs les plus réputés en France. Véritable vedette de Canal+, Pierre Ménès avait alors pour habitude de livrer le fond de sa pensée à chacune de ses interventions, quitte à aller à contre-courant du grand public. Chose qu’il continue d’ailleurs de faire de nos jours.
Le discours dissident de Pierre Ménès sur France-Croatie 2018
S’il n’apparait plus désormais à la télévision, Pierre Ménès continue malgré tout de couvrir l’actualité du football via les réseaux sociaux. Il lui arrive également de se replonger dans ses souvenirs et de rouvrir certains chapitres marquants de l’histoire du ballon rond. Dans son émission Face à Pierrot, il révélait par exemple ne pas avoir vécu la finale de la Coupe du monde 2018 de façon palpitante. Bien au contraire :
Pierre Ménès : Pour ce match-là, j’étais sur le plateau de Pascal Praud sur CNews parce qu’à l’époque, c’était le seul moyen pour le groupe Canal de faire des émissions sur la Coupe du monde, étant donné qu’on n’avait pas les droits. Et je me souviens qu’on avait vécu cette finale de façon très froide et qu’on s’était fait la réflexion avec Pascal qu’on n’avait aucune émotion à la fin du match. C’est regrettable.
Contrairement à des millions de Français, l’ancien chroniqueur du Canal Football Club n’a donc pas vibré devant cette rencontre. Il faut dire qu’il en garde un souvenir aussi médiocre… que faussé :
Pierre Ménès : Encore une fois, je le rappelle, l’équipe de France a cadré trois frappes dans cette finale et a marqué quatre buts, ce qui est quand même extraordinaire.
Effectivement lunaire en l’état, cette statistique s’avère cependant erronée. Certes très efficaces devant le but, les Bleus ont en réalité cadré six de leur huit tentatives lors de ce match, ce qui en change quelque peu la lecture. Ménès persiste néanmoins en affirmant avoir davantage frissonné auprès de sa femme quatre ans plus tard, malgré le scénario plus cruel alors vécu par l’équipe de France :
Pierre Ménès : Au final, j’ai eu beaucoup plus d’émotions lors de la finale perdue contre l’Argentine, que j’ai regardée chez moi avec Melissa, qui pour une fois avait bien voulu regarder le match avec moi.
Espérons donc que Didier Deschamps et ses hommes mettront tout le monde d’accord en remportant l’édition 2026 de manière spectaculaire et indéniable.
