Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Désormais joueur d’Al-Shabab, Abderrazak Hamdallah a côtoyé Karim Benzema pendant un an dans les rangs d’Al-Ittihad. Leur cohabitation n’a cependant pas démarré de la meilleure des façons, comme l’a révélé l’attaquant marocain dernièrement.
Contrairement à son ancien coéquipier et bon ami Cristiano Ronaldo, il lui a fallu du temps avant de trouver ses marques dans ce nouvel environnement. Arrivé en Arabie saoudite durant l’été 2023, Karim Benzema y a en effet rencontré quelques difficultés d’adaptation. Son rendement sous les couleurs d’Al-Ittihad a tout d’abord laissé à désirer, contrairement à celui d’un de ses partenaires sur le front de l’attaque.
Abderrazak Hamdallah vide son sac sur Karim Benzema
Recruté un an plus tôt par Al-Ittihad, Abderrazak Hamdallah apparaissait alors déjà comme une légende de la Saudi Pro League. Or, ce statut ne lui a pas permis de passer au-dessus de Benzema lors de l’arrivée du Français au sein de l’équipe. Il a en effet dû lui céder le numéro 9 qu’il étrennait jusqu’alors et est récemment revenu sur ce sulfureux dossier dans le cadre d’une interview pour la chaîne Rotana Khalejia :
Abderrazak Hamdallah : J’ai entendu dire dans les médias que le club n’avait pas demandé ma permission. Ce n’est pas vrai. Ils m’ont demandé ma permission et ça s’est fait en deux temps. D’abord, c’est le vice-président, Ahmed Kaki, qui est venu m’en parler en étant un peu gêné. Il était là, « On vient de signer Karim Benzema et on doit lui donner le numéro 9. » J’ai refusé. Je n’ai pas aimé son approche.
Je lui ai dit, « Soit je garde le numéro 9, soit je quitte le club. » Parce que si je m’étais retrouvé dans ce cas de figure en débarquant dans un autre club, jamais je n’aurais demandé aux dirigeants de me donner le numéro 9 de force. J’en aurais parlé au joueur concerné directement. Là, ce sont eux qui ont créé ce problème. Sachant qu’en plus de ça, à l’époque, l’entraîneur Nuno Santo m’appréciait beaucoup.
Dos au mur, les dirigeants d’Al-Ittihad ont donc dû trouver une parade afin de ne pas perdre leur meilleur buteur. Ce dernier révèle ainsi que c’est le président du club lui-même qui a dû intervenir afin de régler ce conflit :
Abderrazak Hamdallah : Anmar Al Haili est venu me voir en me disant, « J’ai un gros problème et tu es celui qui peut le résoudre. » J’ai répondu, « Si je peux aider, pas de souci. » Il m’a dit, « Il faut que tu laisses ton numéro 9, et ne me dis pas non. » C’est uniquement pour lui que j’ai accepté de l’abandonner. Pour personne d’autre. Même si Benzema me l’avait demandé personnellement, je ne l’aurais pas fait.
Depuis, l’avant-centre marocain a quoi qu’il en soit rejoint les rangs d’Al-Shabab où il continue d’empiler les buts, au même titre que Benzema à Al-Ittihad.