Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Que ce soit avec Arsenal, Manchester City ou Séville, Samir Nasri a régulièrement croisé Lionel Messi durant sa carrière. Le génie argentin a d’ailleurs laissé une trace indélébile dans son esprit, puisqu’il le différencie des autres grands joueurs qu’il a affrontés.
En seize ans passés au plus haut niveau, il a eu l’occasion de se frotter à la crème de la crème. Samir Nasri peut d’ailleurs estimer en avoir fait partie, lui qui a évolué dans certains des plus grands clubs d’Europe au cours de son illustre carrière. Cela lui a non seulement permis de fouler les pelouses de championnats extrêmement réputés, mais aussi d’effectuer de multiples campagnes de Ligue des Champions.
Auteur de ses débuts dans la plus prestigieuse des compétitions européennes avec l’Olympique de Marseille, l’ancien milieu de terrain y a pris ses habitudes sous les couleurs d’Arsenal. Ce, sans jamais y dépasser le stade des quarts de finale avec le club anglais. La faute notamment au FC Barcelone d’un certain Lionel Messi, face auquel il a buté sur deux saisons consécutives et qui l’a profondément marqué.
Samir Nasri révèle l’effet unique de Lionel Messi
Sujet d’un long entretien pour L’Équipe, Nasri y est revenu sur les moments les plus symboliques de ses parcours en Ligue des Champions. L’occasion pour lui de s’attarder sur le cas de Messi, dont l’aura surpassait celle de n’importe quel autre grand joueur :
Samir Nasri : Le joueur le plus fort contre lequel j’ai joué ? Lionel Messi. Il nous a mis quatre buts avec Arsenal et on a perdu 4-1 au Camp Nou.
J’ai joué contre tous les plus plus gros et c’était le seul à instiguer la peur en face. Je voyais mes défenseurs, les milieux à vocation défensive, le gardien, le coach… Tu fais des plans anti-Messi… Il y a cette crainte-là. À chaque fois qu’il touchait le ballon, il se passait quelque chose. Honnêtement, 2008-09, 2009-10, 2010-11, il était injouable. Vraiment. En plus, on tombait chaque année contre eux.
Battu lors de ces deux confrontations aller-retour (6-3 en 2009-10, 5-2 en 2010-11), l’ex-international tricolore peut difficilement nourrir le moindre regret. Après tout, lui même semble considérer que son bourreau argentin et ses coéquipiers étaient pratiquement invincibles à l’époque :
Samir Nasri : Même quand tu faisais tout bien, tu le fermais, tu essayais de l’emmener sur son pied droit… Il avait même les contres favorables. Le système du Barça était fait pour le mettre dans les meilleures conditions. Il y avait Daniel Alves qui montait beaucoup sur le côté droit, qui nous faisait beaucoup défendre, (Andres) Iniesta au milieu… C’était vraiment fort.
Au vu de ces propos, pas étonnant que le Barça ait tout raflé ou presque en 2011.