Sans filtre, Pape Gueye balance sur le Sénégal : « On se déplaçait comme ça »

Pape Gueye, joueur du Sénégal
Carré (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Sur le continent africain, la sélection sénégalaise est une référence, tant par son palmarès que par les grands joueurs qui ont porté ce maillot. Pourtant, il y a encore peu de temps, l’équipe se déplaçait dans des conditions assez éloignées du très haut niveau.

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Pour que le football africain se développe encore plus et concurrence réellement les nations européennes et sud-américaines, pour que la qualification du Maroc en demi-finale de la dernière Coupe du monde ne soit plus un exploit mais la norme, il va falloir des investissements malins de la part des différentes fédérations.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les Lions de l’Atlas sont allés affronter l’équipe de France en 2022, ils sont peut-être les mieux encadrés sur le continent. Alors que les millions se perdent parfois sur le chemin qui sépare la FIFA des sélections, ceux gagnés par le Maroc ont été injectés dans la construction d’un centre d’entraînement à la pointe de la technologie.

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Pape Gueye parle de la sélection sénégalaise

D’autres pays devraient s’inspirer de cette méthode de fonctionnement, à l’image du Sénégal. Pape Gueye, joueur clé à Villarreal et international sénégalais, a pris la parole sur le sujet lors de son passage sur la chaine YouTube « Carré ». Le milieu de terrain a expliqué que les conditions de déplacement viennent tout juste de s’améliorer pour eux.



Je suis arrivé en sélection sur la pointe des pieds. Au début, ce n’est pas facile. Aujourd’hui, on évolue dans de très bonnes conditions, on voyage en classe affaire par exemple, mais avant, c’était en économique. Et quand je parle d’avant, ce n’était pas il y a 15 ans, mais plutôt il y a 5 ans. Les anciens ont fait le sale boulot pour les autres. Quand tu arrives, il faut respecter ça.

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Il y a peu, la sélection sénégalaise, l’une des plus talentueuses et respectées du continent africain, n’offrait pas à ses joueurs les conditions optimales pour être au meilleur niveau. Une star comme Sadio Mané devait prendre l’avion en classe économique pour les déplacements, ce qui devait radicalement le changer de Liverpool. Heureusement, il n’a jamais perdu de vue l’essentiel.

En sélection, tu es avec tes coéquipiers pendant 10 ou 15 jours, et après tu ne les vois plus pendant 3 mois. Tu n’as pas le temps de découvrir les gens. Ce sont les anciens qui nous ont mis dans cette famille en nous disant qu’ils allaient nous aider, mais qu’on devait les aider également. Ils comptaient tous sur nous, ils ne voulaient pas des figurants.

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