Par Joël Pütz | Journaliste sportif
De retour à la compétition après neuf mois, Benoît Saint-Denis s’est remis en selle avec une belle victoire à l’UFC 315. Mais s’il est montré élogieux envers la star française après son combat, Salahdine Parnasse a tout de même pointé du doigt un détail qui lui est régulièrement reproché depuis quelque temps.
Il aurait difficilement pu rêver d’un meilleur come-back. Après deux défaites cinglantes dont une à l’UFC Paris en septembre dernier, Benoît Saint-Denis a enfin renoué avec le succès du côté de Montréal. Opposé à Kyle Prepolec à l’UFC 315, le Français a parfaitement su gérer le changement d’adversaire à quelques jours du combat, alors qu’il était censé croiser le fer avec Joel Alvarez qui s’est finalement blessé.
Convaincant du début à la fin de l’affrontement, l’ancien militaire s’est imposé dès le deuxième round en soumettant son vis-à-vis. Encore une fois, difficile de faire mieux alors qu’il s’agissait également de ses grands débuts sous les ordres de Nicolas Ott, son nouvel entraîneur. On peut donc espérer qu’il reprenne sa marche en avant au sein du classement des poids légers, même si tout n’est pas encore parfait.
Benoît Saint-Denis toujours trop fougueux dans l’octogone ?
Ce qui avait coûté cher à Benoît Saint-Denis contre Dustin Poirier et Renato Moicano, c’était sa tendance à prendre trop de risques debout, encaissant d’énormes coups afin d’en distribuer à son tour. Parfois beaucoup trop fougueux et guerrier dans la cage, il n’a pas totalement dévié de cette trajectoire contre Prepolec. Un détail qui n’a pas échappé à Salahdine Parnasse, mais si celui-ci se voulait rassurant dans le RMC Fighter Club :
Belle domination dès le premier round. Il prend le dos, et je crois qu’il reste environ 3 minutes pour chercher à terminer par un étranglement arrière. Une belle performance, un beau combat. Ensuite, il finit sur un bras-tête. Oui, il repart à la guerre dans le second round, ça peut faire un peu peur, mais c’est Benoît Saint-Denis, il est comme ça.
Ayant eu l’occasion de tourner avec le Nîmois, le double champion du KSW sait parfaitement à quel point ce dernier peut se laisser emporter pendant un combat :
À l’entraînement, c’est pareil, il part à la guerre. Il ne prend pas de gants, il faut faire attention à ne pas se laisser emporter et se livrer trop facilement, surtout avec les petits gants. Même s’il aime ça, il faut rester prudent.
Après sa victoire, BSD avait expliqué avoir appliqué les consignes de son coach à la lettre pendant le premier round, avant de se défouler un peu plus lors du second. Une stratégie qui a payé mais qui reste malgré tout risquée, d’autant que beaucoup d’observateurs pointent toujours du doigt sa défense face au striking adverse. Et comme on a pu le voir lors de ses derniers combats, ça peut résulter en un sacré fiasco…