Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Présent dans le ligue depuis bientôt 15 ans, Paul George est devenu un multiple All-Star mais n’a jamais su remporter de titre de champion. Il pense d’ailleurs qu’un joueur bien précis en est le principal responsable… mais ça ne fera pas l’unanimité.
Il en aura fait du chemin depuis sa draft, malgré une terrible blessure à la jambe qui a failli mettre un terme à sa carrière en 2014. Onze ans plus tard, Paul George est toujours sur les parquets NBA et son parcours est assez impressionnant. Simple joueur de banc à ses débuts aux Pacers, il est devenu l’un des plus gros noms de la ligue avec neuf nominations au All-Star Game, un MIP ainsi que six sélections en All-NBA.
Auteur de plus de 20 points, 6 rebonds et presque deux interceptions de moyenne en carrière, PG13 a accompli bien plus de choses qu’on ne le prédisait à son sujet. Mais il manque pourtant toujours une accolade au palmarès de l’ailier : une bague de champion. Après quinze ans et quatre franchises différentes, il n’a jamais fait mieux que lors de son passage dans l’Indiana, où il avait disputé deux finales de conférence.
Paul George accuse LeBron de l’avoir privé d’un titre avec les Pacers
Souvenez-vous de cette incroyable équipe des Pacers où l’on retrouvait Paul George mais aussi David West, George Hill et bien sûr l’incontournable Lance Stephenson. Au début des années 2010, ils n’étaient ni plus ni moins que les principaux adversaires du Heat de LeBron James dans la conférence Est. Dans un récent épisode de The Pivot, ce dernier s’est d’ailleurs vu accuser par la star des Sixers de l’avoir privé du Graal :
J’y ai repensé l’autre jour, genre, s’il n’y avait pas eu de LeBron James, j’en aurais peut-être eu un. Si on n’avait pas joué contre LeBron James, ou s’il n’y avait pas eu de LeBron James, on en aurait peut-être eu un à Indiana. Je me sentais comme le patron de l’Est. On a joué contre Carmelo (Anthony), on l’a éliminé. On a joué contre une équipe coriace des Wizards avec John Wall et Bradley Beal. Personne n’aurait pu nous battre.
Il est vrai que LeBron a brisé bien des coeurs avec Miami entre 2010 et 2014, empêchant quiconque de représenter l’Est en Finales à la place de la franchise de South Beach. En revanche, on a du mal à partager l’optimisme de « Playoff P » quand il affirme que les Pacers auraient pu rafler le gros lot… En effet, aller en Finales NBA est une chose ; y battre le vainqueur de la conférence Ouest en est une toute autre.
Est-ce qu’Indiana aurait pu battre San Antonio en 2013 et 2014 ? Cela paraît très peu probable tant le collectif des Spurs était alors à son apogée. Quant à 2011-12, en admettant que PG et ses coéquipiers auraient battu le Heat au second tour, il aurait d’abord fallu se défaire des Celtics de Kevin Garnett et Paul Pierce en finales de conférence. Dans un sens comme dans l’autre, l’ailier serait sûrement rentré bredouille.