NBA – Un ancien rival balance sur Charles Barkley : « David Stern voulait me virer à cause de cette blague »

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Si Charles Barkley est aussi apprécié dans l’univers NBA, c’est parce qu’il est l’un des consultants les plus authentiques et drôles. Et son humour, il le développe depuis des décennies, la preuve avec cette anecdote hilarante d’un ancien rival. Il a failli se faire virer de la ligue à cause du MVP 93.

Pour les plus jeunes, Charles Barkley est avant toute chose un commentateur vedette dans le microcosme NBA, un homme qui peut créer une séquence virale en une seule blague. S’il est également capable de livrer quelques bonnes analyses, ce n’est pas vraiment dans ce domaine qu’il s’illustre, lui qui n’a pas le temps de regarder toutes les équipes au quotidien.

En fait, on pourrait presque oublier qu’il est l’un des joueurs les plus dominants de l’histoire. Intérieur de seulement 1m98, il affiche tout de même 11.7 rebonds de moyenne en carrière, à une époque où il fallait jouer des coudes dans la raquette pour se faire respecter. Il se servait aussi de son physique en attaque pour mettre des paniers faciles et s’offrir, notamment, un titre de MVP en 1993.

L’humour de Charles Barkley affiché par Mark Jackson

Et comme de nombreux joueurs de l’époque, chaque grosse prestation de Barkley était accompagnée d’une bonne dose de trash-talking. Mark Jackson le sait mieux que personne, puisqu’il a failli être viré de la ligue à cause de ses joutes verbales avec la vedette des Sixers. Il a pris la parole dans son podcast, en soulignant bien l’humour de Chuck.

Dans ma deuxième année, j’ai affronté Charles Barkley. Je ne suis pas un grand scoreur, mais c’était un jour où j’étais bien. À la fin du match, c’était un duel entre lui et moi, on se parlait. À la fin du match, tous les journalistes courent vers moi, ce qui n’arrivait jamais. « Charles Barkley vient de dire que vous aviez parié sur cette rencontre. » Pardon ?! Le lendemain, ça faisait la Une des journaux à New York. J’ai reçu un message de David Stern qui me disait de venir dans son bureau immédiatement.

En fait, on pariait pendant la rencontre, à base de « je parie que je peux dribbler ton coéquipier et marquer ». David Stern nous a expliqué que c’était interdit de parier en NBA, que c’était intolérable et qu’il voulait nous exclure de la ligue. J’ai dû lui expliquer que je n’avais pas encore assez d’argent pour parier réellement. Quand Stern est parti pour réfléchir à sa décision, Barkley s’est tourné vers moi pour dire : « Je parie qu’il ne va pas nous virer ».

Charles Barkley a toujours été hilarant, même lorsqu’il était joueur. Alors que le jeune Mark Jackson craignait pour la suite de sa carrière en raison d’une supposée affaire de paris, celui qui évoluait alors aux Sixers avait trouvé le mot juste pour détendre l’atmosphère. Et il avait en plus visé juste, David Stern n’avait évidemment pas viré l’un de ses meilleurs joueurs.