Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Avec une nouvelle génération de joueurs talentueux en pleine émergence, l’Équipe de France fait face à un tournant dans les mois à venir. Evan Fournier pense d’ailleurs qu’il faudra rapidement résoudre un problème qui se profile à l’horizon.
De toute évidence, il en a encore sous le capot. Certains l’annonçaient déjà fini il y a près d’un an, alors que cela faisait des mois qu’il squattait le bout du banc aux Knicks puis aux Pistons, mais Evan Fournier a retrouvé son mojo en rentrant en Europe. Désormais membre de l’Olympiakos, l’arrière s’éclate sous ses nouvelles couleurs et s’apprête même à disputer les demi-finales du Final Four d’Euroleague, face à Monaco.
Excellent depuis le début de la saison, surtout dans la plus grande des compétitions européennes, le vétéran en a profité pour prouver qu’il avait toujours sa place en Équipe de France. Cette dernière fait face à de nombreux chamboulements alors que les tauliers de ces dernières années ont été progressivement été remplacés par une génération de joueurs plus jeunes. Et c’est sans parler de la plus récente, pétrie de talent.
Evan Fournier discute de l’avenir de l’Équipe de France
Vice-champions olympiques à Tokyo puis Paris, les Bleus doivent capitaliser sur ces succès et bâtir des fondations solides, tant leur avenir s’annonce radieux. Mais pour cela, il ne faudra pas se tromper selon Fournier, qui avait abordé le sujet en sortie des JO 2024. Interviewé par la First Team, il avait donné son avis sur la marche à suivre :
On est dans un tournant là, un peu, pour l’Équipe de France. De par bien entendu le changement de coach, mais aussi le changement de génération. Je pense vraiment que tu gardes les joueurs qu’on a déjà, les jeunes vétérans, Guerschon, Isaïa, Frank, Mathias… Tu rajoutes à ça Wemby, les vieux briscards, Rudy et moi, gros y’a moyen d’être très performant.
Le seul truc, quand je regarde vraiment l’horizon français, c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui sont draftés très haut. Ça va poser problème à un moment donné, je pense. Ce sera à eux, vraiment, de trouver leur équilibre et c’est normal, t’es numéro 1 de la draft, numéro 2, numéro 6, etc. Tout le monde va avoir des status quelque part, ils vont avoir envie de tous prouver, de tous s’installer, de se cimenter. C’est la recette pour pas gagner, ça.
Victor Wembanyama, Bilal Coulibaly, Alex Sarr, Tidjane Salaün sans parler de tous ceux qui seront draftés en 2025 : la nouvelle vague de basketteurs français est prometteuse, mais attention à trouver le bon équilibre entre jeunesse et expérience. La bonne nouvelle, comme le souligne Vavane, c’est que l’EDF dispose de joueurs rompus au combat mais qui n’ont pas dépassé la trentaine. À Freddy Fauthoux d’exploiter ça.