Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Depuis l’arrivée de Pablo Longoria à la tête de l’Olympique de Marseille, le club cherche à s’assainir, à construire sur des bases stables. Selon Giom Peltier, aujourd’hui manager de la star de l’UFC Benoît Saint-Denis, ça n’a pas toujours été le cas, puisque la mafia locale a longtemps été influente à La Commanderie.
L’Olympique de Marseille n’est pas un club comme les autres dans le championnat de France, et pas seulement parce qu’il est le seul avec l’étoile de vainqueur de la Ligue des champions sur son maillot. L’OM est le club le plus populaire dans l’Hexagone, le plus médiatisé, celui avec les supporters les plus passionnés, ce qui rajoute une grosse pression aux joueurs.
La preuve, cette saison, alors même que l’équipe était deuxième au classement derrière le Paris Saint-Germain, Roberto De Zerbi a décidé d’organiser une retraite sportive à Rome afin d’échapper aux mauvaises influences de La Commanderie. L’institution a beau s’assainir sous l’impulsion du président Pablo Longoria, tout n’est pas encore parfait dans la cité phocéenne.
Giom Peltier parle de la mafia et de l’OM
Ceux qui suivent l’OM au quotidien doivent tout de même remarquer des gros changements par rapport à l’organisation d’il y a 10 ans. Dans une récente interview, Giom Peltier, manager réputé dans le monde du MMA qui a officié à la sécurité du centre d’entraînement, est revenu sur son passage dans le club et sur les folies qu’il a pu voir aux premières loges.
L’environnement marseillais m’a dégoûté. Quand j’étais au club, c’était l’époque de la vraie mafia, c’est elle qui dirigeait l’OM. Ça va mieux depuis l’arrivée de Pablo Longoria. À l’époque, on m’appelait pour baisser les caméras de surveillance quand certaines personnes arrivaient au centre d’entrainement. C’était riche en expériences, mais tu sens constamment le danger. Je comprends les joueurs qui ne restent pas longtemps.
Loïc Rémy a eu de gros problèmes, il flirtait avec une fille du XVème arrondissement de Marseille. Il est rentré une fois dans le quartier pour la voir, il a commencé à se faire racketter. À cette époque l’OM était un club vraiment particulier. Je me suis retrouvé au coeur de ces choses. Aujourd’hui tout a été assaini, mais ça reste une grande expérience.
Ce n’est un secret pour aucun fan de foot en France : l’Olympique de Marseille a longtemps eu des liens plus ou moins forts avec la mafia locale. Giom Peltier vient de confirmer les rumeurs, lui qui a déjà dû baisser les caméras de surveillance de La Commanderie pour permettre à certains personnages importants du réseau d’entrer en toute discrétion.