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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Véritable prodige du MMA, Patrick Habirora a d’ores et déjà été approché par l’UFC. Mais la pépite du PFL a refusé les premières avances de Dana White & co… Interrogé sur le sujet récemment, le Belge s’est expliqué quant à ce choix de carrière.
Quand on parle de combattants francophones bourrés de talent, il ne faut pas uniquement regarder du côté de l’Hexagone. Le plus prometteur de tous est en effet originaire de Belgique, en la personne de Patrick Habirora. Âgé de seulement 24 ans, ce dernier s’est fait une réputation en détruisant tout sur son passage au niveau amateur et n’a toujours pas perdu un seul combat depuis ses débuts en professionnel (6-0-0).
Entre ses résultats sportifs et la belle hype dont il jouit en dehors de l’octogone, ce n’était qu’une question de temps avant que l’UFC ne vienne toquer à sa porte. Or, si Habirora tourne aujourd’hui du côté du PFL ou encore de l’ARES, ce n’est pas sans raison. Interrogé dans le RMC Fighter Club récemment, le jeune combattant a ainsi expliqué qu’il ne se considérait pas encore à la hauteur… pour le moment, du moins.
Patrick Habirora s’explique sur son refus d’entrer à l’UFC… pour l’instant
Je vais être franc, il y a déjà eu (une offre), on a refusé : je suis trop jeune et je n’ai pas le niveau de l’UFC. Je n’ai pas peur de le dire, parce que je suis très réaliste… Par rapport à comment ça se passe dans le game. Les gens me regardent comme ça, mais c’est mon 40ème combat que je vais faire le 5 juillet. Le MMA, je connais. J’ai fait du sambo, j’ai fait du JJB, j’ai fait 3ème au IBJJF à Lisbonne, j’ai fait du grappling, j’ai fait de la lutte : je sais ce qu’est le MMA.
Je connais le sport. C’est la 40ème fois que je rentre dans la cage. A mon âge, c’est très jeune mais c’est beaucoup de combats. Je pense que je suis l’un des combattants francophones avec le plus de combats amateurs… Mais je sais que l’UFC, si tu y rentres, tu dois taper le top 15. En fait, ça ne m’intéresse pas d’entrer à l’UFC pour la hype.
Je sais que si j’entre à l’UFC maintenant, c’est partout dans les médias. Mais je vais faire un combat ou deux, et puis quoi ? On va me mettre un mec chaud, je vais prendre un KO et puis voilà. On sait ce qui va se passer sur les réseaux, sur moi. Parce que je n’aurais pas eu encore le niveau […]. Je n’ai pas encore le niveau d’aller taper le top 20 ou top 30, faut pas mentir.
(Il lui manque encore) l’expérience de combat, et de la maturité physique et psychologique.
Une introspection particulièrement honnête de la part de la pépite, qui ne souhaite pas précipiter les choses. Une fois qu’il estimera être suffisamment rodé pour l’UFC, Habirora envisagera d’y faire ses débuts. Pas franchement une mauvaise approche, en fait.
