Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Qu’on apprécie le style Deschamps ou non, force est de constater que les résultats de l’équipe de France de football sont bien meilleurs sous ses ordres. Une révolte comme à Knysna est aujourd’hui impossible et c’est tant mieux. Djibril Cissé, qui était présent, est revenu sur cet épisode.
L’équipe de France est une référence sur la scène internationale, avec des parcours qui finissent, depuis quelques années désormais, assez loin dans les grandes compétitions. Par exemple, Didier Deschamps et ses hommes restent sur deux finales consécutives en Coupe du monde, avec l’espoir d’enchaîner une troisième à l’été 2026, et sur une demi-finale à l’Euro.
Aujourd’hui, ces beaux parcours sont attendus par les supporters et les experts, sous prétexte que le vivier tricolore est exceptionnel et qu’un joueur comme Kylian Mbappé se doit de porter les siens au sommet. Mais il y a une quinzaine d’années, sous les ordres de Raymond Domenech, l’optimisme n’était pas aussi prononcé.
Djibril Cissé livre les coulisses de Knysna
Après une finale de Coupe du monde disputée en 2006, grâce à l’immense influence de Zinédine Zidane dans le jeu et dans le vestiaire, l’ancien sélectionneur n’avait jamais retrouvé le chemin du succès. Pire même, il était au coeur de la plus grande humiliation de l’histoire de notre football avec la grève de Knysna. Pour First Team Sports, Djibril Cissé, qui était très proche de Domenech, est revenu sur cet épisode :
De base, on voulait juste montrer à la FFF qu’elle avait fait n’importe quoi. Tu es à 3 jours du match le plus important de l’année, on t’enlève l’attaquant qui peut faire la différence ? Non, je ne suis pas d’accord avec ça. On ne voulait pas salir la France, l’équipe de France, on n’était pas des caïds. Justement, on voulait se qualifier et aller le plus loin possible. On avait besoin de tout le monde.
Après le match en question, personne ne parle de l’incident avec Domenech, on est abattu. Certains nous racontent que c’était chaud avec le coach, mais rien de fou. C’est le lendemain dans les journaux qu’on découvre la polémique. Mon frère m’appelle pour prendre des nouvelles. Mais ça n’a rien changé dans ma carrière. Si tu demandes à 10 personnes dans la rue, personne ne sait que j’étais à la Coupe du monde. Je m’en sors bien.
Djibril Cissé a de la chance dans son histoire avec l’équipe de France : personne ne se souvient qu’il faisait partie du groupe pour la Coupe du monde 2010. Il n’a donc pas été trainé dans la boue suite à l’énorme polémique de la grève, même s’il faisait partie de ceux qui étaient d’accord pour manifester contre la décision de la FFF.