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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ce qui saute aux yeux lorsqu’on regarde la carrière de Michael Jordan, c’est le nombre relativement faible de superstars qui ont été ses coéquipiers. Or, cela ne serait pas dû au hasard selon son ancien lieutenant Scottie Pippen, avec lequel il est en froid.
Remporter six titres de champion, c’est déjà un exploit que peu de joueurs ont su accomplir dans l’histoire (les Celtics de Bill Russell mis à part). C’est dire à quel point les Bulls de Michael Jordan étaient inarrêtables, d’autant plus qu’ils ont réalisé cette moisson en l’espace de huit ans. Cette dernière aurait même pu être encore plus conséquente si le Hall of Famer n’avait pas décidé de prendre sa première retraite.
Accompagné de son fidèle lieutenant Scottie Pippen durant les deux three-peats, puis de Dennis Rodman avec lequel ils ont formé un Big Three légendaire, His Airness a littéralement roulé sur les années 90. Le tout sans forcément avoir énormément de stars à ses côtés, si l’on laisse de côté les deux hommes cités plus haut. Steve Kerr, Luc Longley, Horace Grant : de bons joueurs certes, mais pas non plus des légendes.
Les joueurs NBA réfractaires à l’idée de jouer avec Jordan ?
En fin de compte et alors que Windy City était devenu l’un des marchés les plus attractifs de la ligue, rares furent les stars à rallier la bande au décuple meilleur scoreur. Pas vraiment surprenant selon Pippen, dont la relation avec Jordan est désormais particulièrement tendue. L’ancien ailier y était allé cash dans le podcast de Stacey King :
Voilà comment je vois les choses : de toutes les années où j’ai joué à Chicago et avec Michael, je n’ai jamais vu un seul agent libre arriver aux Bulls et dire qu’il voulait jouer avec lui. Par contre, je me souviens que quelques-uns d’entre eux sont arrivés pendant l’intersaison, quand il a pris sa retraite, les deux années où il était loin des terrains.
Je dis ça pour dire une chose : le succès des Bulls est venu de l’équipe, pas de Michael Jordan. Il n’est pas venu de ses critiques envers les autres joueurs ; au contraire, il les a découragés. Aucun joueur n’aime être rabaissé, rabaissé ou même ridiculisé, d’une manière ou d’une autre. J’ai eu l’impression que c’était tout ce qui ressortait du documentaire (The Last Dance)… Tout se voit sur les vidéos.
Pour rappel, c’est pendant l’absence du n°23 que des joueurs comme Ron Harper ou encore Toni Kukoc pont posé leurs valises à Chicago, eux qui ont été très importants lors du deuxième three-peat de la franchise. D’un autre côté, pas sûr que ce discours de Pip’ ne fasse vraiment tiquer MJ, puisque ce dernier était du genre à préférer affronter les meilleurs basketteurs de la ligue plutôt que de faire équipe avec eux.
