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Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Gary Payton fait partie des nombreux joueurs qui n’ont pas eu la chance de toucher au titre NBA à cause de Michael Jordan et des Bulls. Mais contrairement aux autres qui sont dans son cas, il est loin d’être catégorique au moment de définir son GOAT.
La question du GOAT est encore, et sera toujours d’actualité dans le microcosme NBA, et elle le sera sans doute plus quand un troisième joueur pourra venir se mesurer à LeBron James et Michael Jordan, les deux grands rivaux. Sur son début de carrière, un Victor Wembanyama montre qu’il a le potentiel pour, il lui faudra simplement enchaîner les titres collectifs et individuels.
Enfin, même sans la concurrence du Français, les débats sont déjà vifs, et notamment quand les contemporains des deux légendaires n°23 opposent leurs avis. Pour ceux qui étaient en activité dans les années 90, pour ceux qui n’ont pas eu la chance de devenir champions à cause de MJ et des Bulls, il est impossible ou presque de le détrôner.
Gary Payton détruit le débat autour du GOAT
C’est ce qui rend le récent avis de Gary Payton assez unique. De passage dans le podcast de Jeff Teague « Club 520 », il a été interrogé sur des joueurs de différentes époques, et il a expliqué assez clairement pourquoi il refusait de comparer les ères en NBA. Comment prétendre être le meilleur quand on n’a pas affronté tout le monde ? The Glove ne voit pas qu’un GOAT, mais plusieurs.
Aujourd’hui les meneurs doivent marquer, plus forcément faire des passes. De nos jours, tout le monde veut avoir une opinion sur tous les sujets. C’est pour cette raison que je n’aime pas qu’on me parle du GOAT. Pour moi, ça n’existe pas. Les meilleurs joueurs n’ont pas joué à la même époque. Ils étaient tous excellents, donc les gens se basent généralement sur des statistiques.
Oui, tel joueur a peut-être gagné plus que l’autre joueur, mais est-ce qu’ils ont joué l’un contre l’autre ? Non. Par exemple, ils sont rares, ceux qui ont joué contre Larry Bird. Ma génération n’a pas joué contre Wilt Chamberlain et le grand Kareem Abdul-Jabbar. Je ne choisis pas de GOAT personnellement.
Habituellement, quand les joueurs de cette génération sont interrogés, ils mettent en avant les accomplissements de Michael Jordan et en font le GOAT incontesté. Mais Gary Payton n’est pas comme tous les anciens. Pour lui, il est impossible de trancher sur la question du meilleur joueur de l’histoire, puisque les prétendants ne se sont jamais affrontés au sommet de leur art.
