Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Depuis qu’il a pris sa retraite, Tony Parker aime parler de son parcours et de sa mentalité, des choses qui ont fait de lui le joueur et l’homme qu’il est. C’était encore le cas ces derniers jours lors de son passage dans l’émission d’Aurélien Tchouaméni.
Pendant quelques années encore, Tony Parker devrait profiter du titre de meilleur basketteur français de l’histoire, lui qui a gagné non seulement avec les Spurs en NBA, mais aussi avec l’équipe de France. Et puis, c’est grâce à son immense influence si les tricolores sont aujourd’hui aussi nombreux dans la ligue. Il a été un précurseur, une inspiration, la preuve que l’Hexagone peut s’imposer outre-Atlantique.
Parce qu’il est devenu le modèle, cela signifie que lui n’en avait pas. Il n’a pas grandi en regardant les exploits d’un autre Bleu, il ne connaissait pas le chemin idéal pour rejoindre la plus grande ligue du monde et affronter ses idoles. Pourtant, dès son plus jeune âge, le meneur savait où il voulait aller, il savait ce qu’il voulait accomplir dans sa carrière, et il a réussi.
Tony Parker cash sur son enfance
C’est ce qu’il a expliqué à Aurélien Tchouaméni lors de son passage dans l’excellente émission « The Bridge ». Interrogé sur ses jeunes années et sur le moment qui lui a permis de savoir ce qu’il voulait faire de sa vie, TP racontait que, lorsqu’il avait à peine 10 ans, il était déjà sur les terrains avec la volonté de devenir meilleur. Derrière ses discours parfois redondants sur la mentalité française, il y a toujours eu des actions concrètes.
Quand tu dis les choses en France, ça dérange. Surtout quand t’es jeune, même si ça a un peu changé. À l’époque, quand je disais que je voulais devenir le premier Français à être en NBA, on me prenait pour un fou. Si tu remets un peu de contexte, à l’époque, il n’y avait pas d’Européens et pas de Français dans la ligue. Ça pouvait passer pour de l’arrogance, mais comme j’avais un père américain, je voyais ça comme de la confiance.
J’ai grandi dans une maison où mon père était Américain, donc j’avais la confiance, et ma mère était Hollandaise, donc je savais garder les pieds sur terre. J’ai l’impression d’avoir grandi avec le meilleur des deux mondes. J’ai fait mon cocktail explosif et je savais que des joueurs seraient plus grands, rapides ou costauds, mais ils ne seraient jamais meilleurs mentalement.
Alors qu’il suivait son père dans ses différents déplacements, Tony Parker ne prenait pas le ballon simplement pour s’amuser ou pour partager avec les autres jeunes de son âge. Âgé de même pas 10 ans, le meneur était déjà dans la performance et dans la construction de son rêve. Une vision récompensée par des titres et des millions de dollars.