Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Au cours de sa belle carrière, Stéphane Dalmat est passé par le Paris Saint-Germain et par l’Inter, deux clubs qui s’affronteront ce weekend en finale de la Ligue des champions. Mais de quel côté son cœur va-t-il balancer ? Il a répondu ouvertement.
La France sera divisée ce samedi lors de la finale de la Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et l’Inter Milan. Dans la capitale, tout le monde ou presque sera derrière Luis Enrique et ses hommes, et les Parisiens devraient aussi être soutenus par les suiveurs occasionnels de foot et ceux dont le club n’entretient pas la moindre rivalité avec le PSG.
Dans une ville comme Marseille en revanche, ce sont les buts italiens qui seront célébrés, n’en déplaise à ceux qui prônent l’unité nationale. Le sport vibre grâce à ses rivalités, et celle qui oppose l’OM à Paris est la plus vive de toutes. Les Lyonnais auront également du mal à être derrière le jeune Bradley Barcola, qu’ils considèrent aujourd’hui encore comme un « traitre ».
Paris ou Inter ? Stéphane Dalmat tranche cash
Et puis, il y a des hommes qui seront contents dans tous les cas, que Paris décroche sa première Ligue des champions ou que l’Inter retrouve le toit de l’Europe. Ce sera peut-être le cas de Stéphane Dalmat, passé par les deux clubs au début des années 2000. Pour nos confrères de L’Equipe, il est revenu sur ce transfert et son passage de l’autre côté des Alpes. Son coeur balance clairement :
La première fois que je suis rentré dans le vestiaire de l’Inter et que j’ai vu Ronaldo, en train de faire sa rééducation, Clarence Seedorf, mon modèle, Laurent Blanc et Ivan Cordoba, je me suis dit : « Il faut que je montre dès le premier entraînement qui je suis, sinon, je vais me faire bouffer. » Après la séance, Marco Tardelli, l’entraîneur, a insisté pour que je sois dans les dix-huit, alors que j’avais prévu d’aller récupérer mes affaires à Paris. Deux jours après mon arrivée, j’ai joué contre Bari, on a gagné.
Je suis fier de ce que j’ai fait à l’Inter, même si je regrette de l’avoir quittée. Si je n’ai rien gagné là-bas, cela reste un honneur d’avoir joué avec de tels mecs. J’irai à Munich supporter l’Inter, parce qu’une fois que tu as porté et honoré ce maillot, les gens ne te zappent pas. Je le vérifie en me rendant encore une dizaine de fois par an à Milan.
Stéphane Dalmat a porté les couleurs du PSG, mais ce samedi, il sera dans le camp des Milanais. Ce qu’il a vécu entre 2000 et 2005 est inoubliable, et l’amour qu’il reçoit encore des Interistes 20 ans plus tard le touche. Le milieu de terrain se souvient de ses échauffements sous les chants de San Siro, de ses courses encouragées par les tribunes. Même sans palmarès, il aime cette aventure italienne.