Par Joël Pütz | Journaliste sportif
S’il est une légende de Team USA, LeBron James n’a pas passé que de bons moments au sein de l’équipe nationale américaine. Selon Carmelo Anthony, il avait même été suspendu en compagnie d’autres stars pour une drôle de raison, avant les JO 2004.
On retient souvent les succès de LeBron James quand on évoque son parcours en sélection américaine, mais ce dernier n’avait pas forcément démarré sous les meilleurs auspices. Pour rappel, le Chosen One avait disputé les Jeux Olympiques d’Athènes en 2004, un an seulement après son arrivée en NBA. Un tournoi qui avait viré au fiasco pour Team USA, qui avait alors perdu sa couronne d’invincibilité au profit de l’Argentine…
À cette époque, le roster était pourtant constitué de quelques gros noms avec Tim Duncan ou encore Allen Iverson pour ne citer qu’eux, sans parler de LBJ et de Carmelo Anthony. Ce dernier a d’ailleurs partagé une anecdote intéressante sur l’équipe lors du passage d’Amar’e Stoudemire dans son podcast, qui en faisait également partie. Une anecdote impliquant notamment le coach Larry Brown, aussi légendaire qu’austère :
Quand LeBron & co. arrivaient en avance… et se faisaient sanctionner
J’ai immédiatement compris comment les choses allaient se passer lorsqu’ils ont été suspendus en Floride pour être arrivés une minute en avance à une réunion. Imaginons une réunion à 14 h, vous arrivez à 13 h 57. La réunion commence à 13 h 55, et vous êtes suspendu. On s’apprête à jouer contre Porto Rico à Jacksonville. En arrivant à la réunion, il a dit : « Tu ne joues pas, tu ne joues pas, et tu ne joues pas. »
C’était toi (Stoudemire), AI et Bron. On parle des trois plus grands noms de l’époque. On parle d’AI, qui était presque la figure de proue du basket-ball. Il est la figure de proue du basket-ball. Vous aviez ce jeune Rookie de l’Année, vous savez, Stat, et puis vous aviez Bron, qui était la nouvelle star en devenir.
En y repensant, on réalise que ce n’était pas un aveu de faiblesse. C’était une victoire. « AI, c’est toi le patron, tu diriges Amare, le jeune Rookie de l’Année. Tu diriges aussi LeBron James. Je dois donc donner le ton et faire savoir à LeBron que c’est interdit.» Ce n’était pas à cause de lui, il avait probablement fait un peu de la merde, mais il devait annoncer la couleur à AI : il ne le laisserait pas influencer LeBron de cette façon.
En fin de compte, l’absence des trois stars n’a clairement pas fait mal à Team USA puisque Melo & co. se sont facilement imposé contre Porto Rico (96-71). Pour l’ailier, il s’agissait surtout de recadrer le vétéran Iverson, qui avait joué sous les ordres de Larry Brown aux Sixers et dont la relation avec l’entraîneur s’était détériorée avant leur divorce. Ce dernier voulait juste s’assurer que la discipline soit de mise dans l’équipe.