Thierry Henry honnête sur son accueil à Arsenal : « Imaginez ce qu’ils me faisaient »

Thierry Henry avec un grand sourire aux lèvres
EA Sports FC (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Ce qu’on oublie souvent dans la carrière de Thierry Henry, c’est qu’avant ce passage légendaire à Arsenal, il y a eu une saison compliquée à la Juventus. La différence entre les deux aventures ? L’exigence de ses partenaires au quotidien.

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Aujourd’hui, affirmer que la Premier League est le meilleur championnat du monde n’est pas très risqué. Les clubs anglais sont ceux avec le plus de moyens en Europe, avec les effectifs les plus fournis, et chaque match est une guerre à ne pas prendre à la légère, sauf quelques rares exceptions. Mais ça n’a pas toujours été le cas, bien au contraire.

Dans les années 90 et au début du millénaire, c’est en Italie que s’affrontaient les meilleurs joueurs du monde. Zinédine Zidane, Ronaldo, Kaká, Pavel Nedved, voici quelques Ballons d’Or qui ont fait leurs preuves en Serie A, et c’est sans parler des redoutables défenseurs qu’étaient Paolo Maldini, Cafu ou encore Lilian Thuram. Mais alors, comment s’est effectué le passage de témoin avec l’Angleterre ?

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Thierry Henry parle de ses premiers pas à Arsenal

Certainement grâce à un joueur comme Thierry Henry, qui marquait les esprits avec sa technique et sa vitesse sous le maillot d’Arsenal. Le légendaire buteur de l’équipe de France était en avance sur son temps, raison pour laquelle il est aujourd’hui encore considéré comme le GOAT de la Premier League. Pour l’émission britannique The Overlap, il est revenu sur son adaptation.



Quand je suis arrivé en Angleterre, mes coéquipiers étaient prêts à tout pour me faire comprendre le niveau d’intensité physique ici. Vous pouvez voir ce que je prenais pendant les matchs, avec des arbitres, alors imaginez ce que je prenais à l’entrainement. On m’a fait comprendre ce qu’il fallait pour gagner et à quel point Arsenal était un grand club. Tu ne pouvais pas faire n’importe quoi avec ce maillot. Ce que tu avais gagné auparavant ne comptait pas.

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Tu devais prouver à tes partenaires que tu avais du talent et que tu pouvais être à la hauteur des attentes. Après ça, ils pouvaient partir à la guerre pour toi. Mes défenseurs pouvaient prendre des coups pour moi, n’importe où, n’importe quand. Martin Keown ne savait pas comment jouer autrement qu’à 100%. À l’entraînement, il me tirait le maillot, me mettait au sol…

Lorsqu’il est arrivé à Arsenal, Thierry Henry était un champion du monde, un attaquant considéré comme prodigieux par les médias. Mais ses coéquipiers n’en avaient que faire, ils voulaient voir de leurs propres yeux ce dont il était capable avec le ballon et ce qu’il avait dans le ventre. Il prenait des coups, il était bousculé, ce qui lui a permis de comprendre la qualité requise pour briller à Arsenal.

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