Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Immense footballeur, Ronaldinho possédait également une réputation de gros fêtard. Et pour cause, lui qui y a contribué dès son arrivée en Europe, au Paris Saint-Germain. L’un de ses coéquipiers se souvient d’ailleurs d’une de ses virées nocturnes dans la capitale.
À quoi aurait ressembler sa carrière s’il avait affiché un sérieux et une éthique de travail digne d’un Cristiano Ronaldo ? Cela fait partie des plus grandes interrogations de l’histoire du football. Malgré cela, Ronaldinho n’a pas à rougir à l’évocation de son parcours et de son palmarès. Passé notamment par le Paris Saint-Germain, où il a explosé en Europe, il a commencé à y afficher un certain penchant pour la fête.
L’anecdote symptomatique de Ronaldinho au PSG
Resté seulement deux saisons au PSG, Ronaldinho a néanmoins eu le temps de s’y faire quelques amis dans le vestiaire. Parmi eux, Selim Benachour, formé au club et avec lequel il affichait à la fois une bonne entente sur le terrain et en dehors. L’ex-international tunisien a dès lors pu livrer une histoire de vestiaire assez caractéristique de son homologue brésilien lors d’une apparition dans l’émission Le Vestiaire :
Selim Benachour : On jouait le samedi soir — je ne me souviens plus contre qui, mais il me semble qu’on a gagné 3-1 — et la veille, on a dîné ensemble, on est remontés dans la chambre d’hôtel et on a un peu joué à la PlayStation. Sauf qu’à 23 heures, chacun devait être rentré dans sa chambre, donc je l’ai laissé partir à ce moment-là. Et le lendemain matin, je devais avoir environ 25 appels manqués.
J’avais un ami qui était un peu dans le monde de la nuit, qui sortait souvent et qui rencontrait du beau monde. Du coup, je l’ai rappelé pour savoir s’il y avait quelque chose de grave. Il m’a demandé, « Selim, t’es où ? Tu joues ce soir ? » Je lui ai répondu que oui. Il m’a dit, « Mais c’est pas possible. Roni, il est avec toi ? Je l’ai vu devant Le Latino en train de vomir par terre. Il y en avait partout devant le bar ! »
Je n’en revenais pas. J’ai vite fini mon petit-déjeuner et je suis allé devant sa chambre. J’ai toqué je ne sais combien de fois avant qu’il m’ouvre. Il avait une sale tête, les cheveux tout ébouriffés et il m’a dit, « Qu’est-ce que tu veux ? » Je lui ai demandé si tout allait bien, mais il m’a répondu qu’on parlerait après et il m’a claqué la porte au nez. Je l’ai retrouvé à 13 heures pour le déjeuner, il était bien, il avait pris sa douche.
Je lui ai dit, « Ça va Ronnie ? T’es sorti hier soir ? » Il m’a répondu, « Ouais ouais, mais chut hein ! » Et au final, on a quand même gagné cette rencontre 3-1 et il a encore sorti un match incroyable.
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