Olivier Dacourt révèle le vrai visage de Zinédine Zidane : « Ce n’est pas un gentil »

Olivier Dacourt et Zinédine Zidane
Zack Nani (DR) / Skweek (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Réuni avec Zinédine Zidane a plusieurs reprises en équipe de France, Olivier Dacourt a dès lors pu cerner la personnalité du mythique n°10 tricolore. Et celle-ci ne s’avérait pas aussi reluisante que certains pourraient le croire selon ses dires.

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Près de vingt ans après le dernier match de sa carrière, son image reste celle d’un immense champion dans l’esprit d’une grande majorité. Les fans de football gardent en effet à l’esprit les instants les plus glorieux de Zinédine Zidane sur les terrains de football. Et pourtant, cette ultime apparition, effectuée sous les couleurs de l’équipe de France, s’est révélée assez symptomatique pour un joueur à la face parfois sombre.

Olivier Dacourt rétablit la vérité sur Zinédine Zidane

De nature plutôt timide, Zidane pouvait néanmoins se transformer dans le cadre d’une vie de groupe. Olivier Dacourt, qui a porté les couleurs des Bleus à ses côtés à neuf reprises, en sait quelque chose. Il avouait ainsi le trait de personnalité méconnu qu’affichait l’ancien n°10 en privé, mais a également révélé à Oui Hustle le visage « méchant » qu’il empruntait à chaque fois qu’il entrait sur la pelouse :

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Olivier Dacourt : Zizou, c’était pas un gentil sur le terrain. Il pouvait te marcher dessus. Tu n’as qu’à regarder, il a reçu 14 cartons rouges dans sa carrière. C’est pas un gentil !

Auteur de plusieurs dérapages et gestes dangereux — dont celui réalisé lors de la finale de la Coupe du monde 2006, Zizou laissait sa bienveillance de côté lorsqu’il enfilait ses crampons. Ce, au même titre que ses partenaires en sélection d’après Dacourt :



Olivier Dacourt : Sur le terrain, t’es pas là pour être gentil. Ça n’existe pas. Les grands joueurs ne sont pas gentils. (…) Pat Vieira, c’est pas un gentil. (Claude) Makélélé, c’est pas un gentil. C’est des tueurs ! Titi (Henry), c’est pas un gentil non plus. Didier Deschamps, quand il arrivait sur le terrain, il n’avait qu’une obsession : gagner. Tous ces gars-là, c’est tous des tueurs à gage. Tu vas pas à la guerre avec des gentils.

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À vrai dire, selon l’ancien milieu de terrain défensif, un seul ancien international français conservait sa gentillesse pendant les rencontres auxquelles il prenait part :

Olivier Dacourt : Il n’y en a qu’un qui a fait une carrière qui est extraordinaire et qui est gentil, c’est Robert Pirès. Parce qu’être gentil comme il est et avoir fait cette carrière, c’est improbable. Ça n’existe pas.

Et pourtant, malgré ces compliments, Pirès a lui aussi reçu un carton rouge durant sa carrière. La preuve qu’un terrain de football peut véritablement modifier le comportement d’un joueur, aussi irréprochable peut-il être en dehors.

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