puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avant de s’imposer comme une légende de Liverpool et l’un des plus grands joueurs de l’histoire de la Premier League, Mohamed Salah a suivi un parcours accidenté. Cette lente ascension vers les sommets a d’ailleurs surpris l’un de ses anciens partenaires.
Que ce soit d’un point de vue individuel ou collectif, sa campagne 2024-25 justifiait pleinement pareil honneur. C’est donc logiquement que Mohamed Salah a récemment été nommé Joueur de la Saison en Premier League. Sacré champion d’Angleterre, l’attaquant égyptien a terminé meilleur buteur (28) et passeur (18) du championnat. Autant d’exploits qu’il paraissait totalement incapable d’accomplir par le passé.
Micah Richards choqué par la trajectoire sinueuse de Mo Salah
Si son statut de légende ne fait désormais plus l’ombre d’un doute outre-Manche, Salah n’y a pas toujours fait l’unanimité. Loin de là. Son premier passage sur les pelouses anglaises, sous les couleurs de Chelsea, est en effet resté comme un échec. Or, pas question pour son entraîneur de l’époque — un certain José Mourinho — d’assumer une quelconque responsabilité dans ce dossier. Il se défend ainsi dans le Obi One Podcast :
José Mourinho : Les gens disent que je suis le coach qui a laissé Salah partir, mais je leur réponds tout l’inverse. C’est moi qui ai dit à Chelsea de l’acheter. Bâle devait le transférer à Liverpool mais je me suis battu pour qu’il vienne à Chelsea.
Force est toutefois de constater que cette bataille n’a pas débouché sur une franche réussite d’un point de vue sportif.
Salah n’est finalement apparu que 19 fois sous le maillot de Chelsea, pour un piètre bilan de 2 buts et 3 passes décisives. Afin de le relancer, les Blues ont donc décidé de le prêter à la Fiorentina, où évoluait alors Micah Richards. Ce dernier se rappelle d’ailleurs au micro de la BBC sa surprise en découvrant l’actuelle star des Reds :
Micah Richards : Honnêtement, il était incroyable. Je n’arrivais pas à croire que Chelsea l’avait laissé partir en prêt.
À l’entraînement, il avait l’habitude de dribbler tout le monde et de finir par un but. Il faisait la même chose en match et je me demandais, « Mais pourquoi ne joue-t-il pas à Chelsea ? » Je me souviens me dire qu’il devait avoir un mauvais comportement parce que ça ne pouvait pas avoir un lien avec ses qualités de footballeur. On ne laisse pas un aussi bon joueur partir si ce n’est pour des raisons extra-sportives.
Et pourtant, Salah n’avait soi-disant rien à se reprocher dans ce domaine, ce qui laisse Richards encore plus dans l’incompréhension de nos jours :
Et puis je l’ai rencontré et c’était le gars le plus gentil. Il était humble, poli et toujours professionnel. Ça montre que même les plus grands clubs peuvent totalement se tromper dans leur jugement d’un joueur. Je pense que cette décision restera comme l’une des plus grosses erreurs de l’histoire des transferts en Premier League.
