Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Minnesota n’a jamais eu la moindre chance en finales de conférence, Oklahoma City s’amusant à jouer les rouleaux compresseurs face à Rudy Gobert & co. Le pivot français s’est d’ailleurs montré particulièrement clair à propos de ses adversaires.
Ça n’aura pas non plus été pour cette année… Déjà écrasés en finales de conférence la saison passée par les Mavericks, les Timberwolves ont connu le même sort en 2024-25 contre le Thunder. Une fin brutale à une campagne riche en rebondissements, les hommes de Chris Finch ayant du digérer le départ inattendu de Karl-Anthony Towns avant de monter en puissance quelques semaines avant les playoffs.
À présent, les voilà en vacances tandis que leurs bourreaux vont se battre pour le titre en Finales. C’est la première fois qu’Oklahoma City retrouve ce stade de la compétition depuis 2011-12. À l’époque, Kevin Durant, Russell Westbrook et James Harden étaient encore là… Mais la franchise a su se reconstruire patiemment après le départ des trois superstars. Rudy Gobert n’a d’ailleurs pas manqué de saluer cela après l’élimination :
Rudy Gobert dithyrambique sur la progression du Thunder
OKC m’a vraiment impressionné. Leur cohésion, leur constance… Ce qu’ils ont fait cette saison, ils le font en réalité depuis deux ans. L’an dernier, ils sont tombés contre Dallas, mais c’est un groupe qui est soudé, ça se voit. Et surtout, ils sont concentrés, ils construisent des habitudes de champions. Je pense que c’est là où nous devons progresser.
On a le talent pour être champions, ça ne fait aucun doute. Mais maintenant, il faut qu’on développe ces habitudes de champion, cette mentalité de champion. C’est ce qui peut vraiment nous faire passer un cap. Bien sûr, il y a plein d’autres choses qu’on pourrait pointer, on pourrait en citer des dizaines. Mais ça, ce sont des choses sur lesquelles on a tous la main : en tant qu’équipe, en tant qu’individus, en tant qu’organisation.
Et ce que j’ai vu chez OKC cette année, c’est exactement ça : ils ont été connectés toute la saison, ils ont fait les petites choses, tous les soirs. Ce n’est pas une question de mettre ses tirs tous les soirs, ou d’être excellent à chaque match. Tu vas forcément avoir des hauts et des bas. Mais eux, ils sont restés ensemble, et ils ont toujours fait le travail dans les détails.
Aucun doute possible pour Gobzilla, le Thunder représente une source d’inspiration pour Minnesota. Son projet a eu plus de de temps pour se mettre en place et aujourd’hui, la troupe de Mark Daigneault est un modèle d’esprit collectif et de détermination. Reste à savoir si le quadruple DPOY aura l’occasion d’assister à la même évolution au sein de sa propre franchise, alors que certains envisagent déjà de le voir partir.