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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Avant d’être le coéquipier de Tony Parker aux Spurs, Steve Kerr avait été l’un des lieutenants de Michael Jordan aux Bulls. Il était donc plutôt bien placé pour donner un excellent conseil au Français avant de croiser le fer avec His Airness, en 2002…
Le début des années 2000 a marqué une transition très importante dans l’histoire de la NBA. Alors que Michael Jordan a pris sa retraite en 2003, la ligue a vu une génération de joueurs exceptionnelle débarquer à la draft quelques mois plus tard avec des superstars telles que LeBron James, Dwyane Wade ou encore Carmelo Anthony.
Cela étant dit, 2003 n’est pas la seule cuvée à avoir produit des légendes du jeu. On pense ainsi à celle de 2001 dans laquelle figuraient des noms tels que Pau Gasol et surtout Tony Parker, drafté en fin de premier tour par les Spurs. Il n’aura d’ailleurs pas fallu longtemps au Français pour devenir titulaire à San Antonio et donc à se frotter aux meilleurs joueurs du monde… y compris Jordan, revenu entre-temps à la compétition.
Trash-talker Michael Jordan, la pire des idées
C’est en décembre 2002 que les deux hommes se sont affrontés sur les parquets pour la première fois, un évènement auquel France 2 avait d’ailleurs consacré un reportage. Parker avait alors reconnu que ce dernier n’était plus aussi fort que par le passé, alors qu’il venait de sortir de sa retraite pour la deuxième fois afin de représenter Washington :
Michael Jordan c’est mon idole, c’est lui qui m’a donné envie de jouer au basket. Mais bon c’est plus pareil quoi, c’est plus la même légende mais bon, ça reste quand même Jordan.
Typiquement le genre de déclaration qui ne se veut certes pas méchante, mais qui avait le don de titiller l’égo colossal du sextuple champion. Et Steve Kerr le savait bien…
Après tout, ce dernier a remporté des titres aux côtés de His Airness avant de devenir le coéquipier de TP. Avant leur premier duel, il lui avait donc donné un conseil vital :
N’essaie pas de lui parler ou de le chambrer, c’est la chose qu’il déteste le plus et qui le pousse à se surpasser. La meilleure attitude à adopter quand on joue face à Michael Jordan, c’est de rester silencieux et de se contenter de jouer.
Il y a une règle tacite au basket-ball selon laquelle il ne faut jamais provoquer les superstars, sous peine de se faire violemment sanctionner sur le terrain. MJ incarnait cette maxime à la perfection mais heureusement pour Parker, il n’avait trop subi de punition lors de cette rencontre puisque le Hall of Famer avait terminé à seulement 16 points à 8/20 au tir, dans une rencontre remportée par San Antonio (92-81).
