Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Retraité depuis une décennie, Kevin Garnett continue de suivre l’évolution de la NBA. Cette dernière est d’ailleurs en train d’entamer un nouveau chapitre majeur de son histoire selon le Big Ticket, qui s’est récemment exprimé dans son émission.
À de nombreux égards, les Finales NBA entre les Pacers et le Thunder s’annonce exceptionnelles. Pas seulement parce qu’aucune de ces deux franchises ne comptent déjà un titre de champion à son actif, mais aussi parce qu’elles ne font absolument pas partie des gros marchés économiques de la ligue. Quand les agents libres choisissent de déménager, Oklahoma City et Indianapolis ne sont pas souvent considérés.
À l’inverse, des armadas monstrueuses ont largement déçu cette saison. On pense aux Sixers ou aux Suns par exemple, qui comptaient chacune sur un Big Three mais qui ont carrément manqué les playoffs. Ce n’est pas un hasard selon Myles Tuner, le pivot des Pacers ayant ainsi pris position sur le sujet en amont des Finales :
Je pense que c’est un nouveau modèle pour la ligue. Je pense que toutes ces années de superteams, ce n’est plus aussi efficace qu’avant, vous voyez ce que je veux dire ? Depuis que je suis dans la ligue, la NBA est très tendance, elle évolue. Mais la nouvelle tendance, c’est justement ce que nous faisons. OKC fait la même chose : les jeunes joueurs courent, défendent et utilisent le pouvoir de l’amitié.
L’ère des superteams terminées selon Kevin Garnett
Comme si souvent, la NBA avance vite. Si le concept de rassembler plusieurs superstars dans la même équipe pouvait paraître excitant sur le papier, cela fait quelques années que la formule ne produit plus réellement de résultats. Même les Celtics s’en éloignaient déjà l’an passé, leur duo phare Jaylen Brown – Jayson Tatum ayant débarqué via la draft. Kevin Garnett soutient d’ailleurs la thèse de Turner dans son émission :
La recette vient d’OKC, de Boston et d’Indiana. Il faut de la profondeur maintenant. Fini le « trois stars, il nous en faut trois ». Non, non, non. Il nous en faut neuf. C’est ça qu’il faut faire maintenant. Pensez aux Warriors. Vous vous souvenez quand les Warriors avaient (Shaun Livingston), Iguodala, vous vous souvenez comme ils avaient quatre très bons joueurs qui sortaient du banc ?
Je parle de la façon dont les Warriors commençaient cette longue série avec un noyau de neuf joueurs solide. Voilà à quoi ressemblent OKC et les Pacers à mes yeux. Ils ont un group de neuf, dix joueurs solide, et ils peuvent vraiment aligner un cinq majeur et un deuxième juste derrière. Je ne pense pas qu’aucun des Pacers ait joué plus de 34 minutes.