Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
À la retraite depuis quelques années désormais, Jo-Wilfried Tsonga est un père à plein temps. Il a d’ailleurs livré une grande interview sur ce rôle qu’il apprécie tant, et a notamment fait des parallèles entre le tennis et l’éducation de ses enfants.
Cela fait déjà 10 ans qu’un Français n’a pas atteint la demi-finale de Roland-Garros, alors même que le soutien du public est bien plus important que dans les autres tournois du Grand Chelem. Le dernier à avoir réalisé cet exploit ? Jo-Wilfried Tsonga, l’homme aux 18 titres remportés sur le circuit ATP, celui qui s’est hissé dans le top 5 du classement mondial en 2012.
Aujourd’hui à la retraite, il est devenu un homme d’affaires qui aime investir, mais aussi et surtout un papa qui accorde beaucoup de son temps à ses enfants. Il est passé dans le podcast « Les Paternelles » pour évoquer cette nouvelle vie, et il a dévoilé les belles leçons apprises sur le circuit qu’il essaye de transmettre à sa famille.
Jo-Wilfried Tsonga parle des valeurs transmises à ses enfants
À travers toutes les cultures que j’ai rencontrées au cours de ma carrière, j’essaye d’apprendre à mes enfants qu’on a de la chance. On est chanceux en France et plus généralement dans cette partie du monde. Parce qu’il y a des endroits où les gens souffrent. Je ne veux pas faire de la démagogie en disant que tout le monde souffre, sauf chez nous, mais on a des possibilités.
La vérité, c’est que tout le monde ne part pas sur un pied d’égalité. Certains naissent sans voir, d’autres sans entendre. Quand tu parles avec ces gens, tu prends conscience que, eux, ils doivent tenter des choses pour que ça aille mieux. Rencontrer des gens d’horizons différents m’a conforté dans cette transmission et dans l’idée de se dire qu’être différent peut être une qualité.
La vie sur le circuit ATP est faite de nombreux déplacements, ce qui a permis à Jo-Wilfried Tsonga de rencontrer des personnes de tous les horizons, parfois avec des handicaps, parfois avec des différences. Ce qu’il a appris et veut transmettre à sa famille, c’est qu’ils ont la chance de vivre en Suisse, dans un pays où ils pourront toujours se créer des opportunités. Il a d’ailleurs évoquer ce choix de vivre dans un petit village :
J’ai grandi dans la nature. Quand je m’ennuyais, l’activité c’était de sortir dehors. Dehors tu trouves toujours quelque chose à faire. J’ai trouvé ça chouette, donc je voulais que mes enfants vivent cette expérience, qu’ils puissent s’exprimer, que je n’ai pas à paniquer s’ils sont seuls dans la rue. Mon fils, à 8 ans, m’a dit qu’il voulait aller à l’école seul. J’étais trop content, c’est ça la vie.