Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Alors encore un joueur de Charlotte, Nicolas Batum avait été coupé par les Hornets suite à la pandémie de coronavirus en 2020. Une décision que le Français ne regrette absolument pas, comme il l’a récemment admis avec honnêteté.
Avec 17 saisons au total, Nicolas Batum en a fait du chemin en NBA. Et pourtant, son aventure outre-Atlantique aurait pu s’arrêter bien plus tôt… Auteur d’un solide début de carrière aux Blazers où s’il était imposé comme un joueur complet et bon coéquipier, le Français s’était engagé avec les Hornets durant l’été 2015. Le tout avec un très joli contrat à la clé, pas moins de 120 millions sur cinq ans. Le début des ennuis…
Car Batum aura le plus grand mal à justifier son salaire en Caroline du Nord, son contrat étant même considéré pendant un temps comme le pire de toute la ligue. Il faut dire que tout ne se passait pas bien à Charlotte, la franchise faisant face à de nombreux bouleversements en interne pendant qu’il y évoluait. Invité du podcast The Young Man and the Three, l’ailier a dévoilé ce qui avait marqué un tournant dans sa carrière :
Nicolas Batum raconte son départ des Hornets en 2020
Ils ont viré Steve Clifford. C’était mon entraîneur. Je l’adorais. Ils l’ont viré, sont passés à autre chose et on a eu un nouveau coach. Et c’est la seule fois où ça s’est produit dans ma carrière, et ça arrive parfois que l’entraîneur et le joueur ne s’entendent pas. Clairement, on ne s’entendait pas. Sa vision du jeu et ma façon de jouer, mon jeu, ça ne collait pas. C’est à peu près ça.
Encore titulaire en 2018-19, Batman ne jouera que trois rencontres dans le cinq majeur la saison suivante, se retrouvant littéralement cloué sur le banc. C’est alors que la NBA fut frappée par la pandémie de COVID-19, forçant de piètres Hornets à mettre un terme à leur saison. C’est suite à cela que le vétéran fut libéré de son contrat, lui permettant de rejoindre les Clippers où il se refera rapidement la cerise :
Je dis toujours que je pense être le seul à être content que le COVID soit arrivé, parce que ça a écourté ma saison. J’avais besoin de ça, juste de rentrer chez moi, de rester à la maison, et de ne rien faire. Et j’ai sombré dans une grosse dépression, j’ai pris beaucoup de poids. J’étais en surpoids à mourir. Mon agent m’a dit : « Ne sors pas, ne te montre pas pendant les deux prochains mois jusqu’à ce que tu aies perdu 13, 18 kilos. »
Quand j’ai été coupé, et que Woj l’a annoncé sur Twitter, je l’ai appris comme ça. J’étais en France, donc il y avait du décalage horaire. Je rangeais mon salon et les jouets avec mon fils, en me disant : « On doit aller se coucher. » Et mon téléphone a sonné : « Nic Batum a été coupé. » C’est comme ça que je l’ai appris. Je pensais en avoir fini, je me demandais qui allait me vouloir à ce moment-là. L’équipe qui s’est le plus intéressée à moi, c’était les Clippers.