Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Inconnu au bataillon du côté de la France, Vincent Bezecourt a surtout endossé le rôle de globe-trotter depuis le début de sa carrière. Basé à Singapour depuis plus de trois ans, le milieu de terrain s’est livré sur cette expérience peu commune et sur le niveau de jeu dans le championnat local.
Si son nom ne vous dit rien, ce n’est pas sans raison. À 31 ans, Vincent Bezecourt n’a jamais foulé un gazon de Ligue 1… à vrai dire, l’intéressé n’a pas non plus eu l’occasion d’évoluer au niveau professionnel dans son pays d’origine. Très jeune, il a choisi de faire ses valises et partir à l’étranger après avoir évolué au sein de la Jeunesse Villenavaise, au niveau amateur.
Après avoir étudié aux États-Unis, c’est avec Brooklyn puis les New York Red Bulls que le natif d’Aire-sur-l’Adour a lancé son parcours pro. Le début d’une aventure assez remarquable puisqu’il a bien bougé depuis, d’abord au sein de la ligue américaine puis en partant explorer le reste du monde. Un choix de carrière que le milieu de terrain ne regrette absolument pas, comme il l’expliquait à Ouest-France en 2024 :
J’adore partir à l’aventure grâce au foot. Je vois ça comme un passeport. Je n’ai jamais été le mec à courir après l’argent. Je choisissais mes équipes en fonction de là où j’allais. New York, Miami, Erevan c’étaient de grosses expériences humaines. Et là, Singapour, c’est top comme endroit.
Forcément, toutes ses destinations ne furent pas non plus couronnées de succès.
Vincent Bezecourt ravi de son aventure à Singapour
Le premier déménagement de Bezecourt avait ainsi été un gros flop alors qu’il s’était exporté en Arménie. Mais la suivante fut beaucoup plus plaisante puisqu’après avoir élu domicile à Singapour en 2021, il n’en est plus reparti. Le joueur du Geylang International avait d’ailleurs raconté son quotidien là-bas, en évoquant notamment le niveau du championnat local :
Je savais où je mettais les pieds. Je savais que ça parlait anglais, que c’était un pays très carré, très moderne. Donc je n’étais pas du tout inquiet quant à mon intégration et j’ai été très bien intégré par le club. J’ai pu créer mon cercle d’amis et ma petite vie sociale en dehors du foot donc c’était facile. Notamment dû au fait que je parle bien anglais et que c’est la langue numéro une là-bas.
C’est une ligue où il y a énormément de buts. Tous les week-ends, ce sont des 5-1, des 5-2, 6-3… Enfin, c’est du n’importe quoi. À la 60e, les organismes ont tendance à lâcher et les joueurs perdent leur lucidité. Donc pour un joueur offensif comme moi, c’est super intéressant. C’est hyper fun de jouer à Singapour.