Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avant de retrouver une place en NBA, et même de briller sur les parquets d’EuroLeague, Guerschon Yabusele a notamment fait escale en Chine. La soudaine fin de son aventure sur place lui a toutefois laissé un souvenir assez douloureux en mémoire.
Agent libre non restreint cet été, il ne devrait pas manquer de prétendants sur le marché. Il faut dire que Guerschon Yabusele a démontré cette saison qu’il possède les qualités pour jouer un rôle important dans une franchise NBA. Auteur de prestations remarquées avec les 76ers, il compte bien surfer sur ces dernières pour décrocher un joli contrat, qui ferait office de belle récompense après un parcours des plus sinueux.
La rude période traversée par Guerschon Yabusele en Chine
Avant de retrouver une place en NBA, Yabusele a beaucoup vadrouillé et a notamment posé ses valises… en Chine. Son bref passage dans les rangs des Nanjing Monkey Kings l’a cependant mis face à une rude épreuve, qu’il retrace pour HoopsHype :
Guerschon Yabusele : Je vais être complètement honnête avec vous. Ce qui a vraiment changé mon état d’esprit et ma façon de jouer, c’est ce qu’il s’est passé juste après que je quitte Boston.
J’ai signé un contrat en Chine, les choses ne se sont pas bien passées avec mon équipe et j’ai dû tout arrêter et revenir en France. C’est arrivé juste avant le Covid. J’ai passé un mois, peut-être un mois et demi sans club, sans équipe. Rien.
Disparu de la circulation, l’intérieur français s’est logiquement apitoyé sur son sort et s’en est alors remis au destin de manière peu glorieuse :
Guerschon Yabusele : Je n’aime pas dire ça, mais j’étais à l’écart et j’étais là à espérer une blessure ou qu’un joueur se fasse renvoyer, simplement pour que je puisse prendre sa place. Je ne pensais pas devoir un jour traverser une telle période. Je me disais que c’était impossible. Ce n’était pas ce que je voulais. J’étais un 16ème choix de Draft NBA, comment j’avais pu me retrouver dans une telle situation ?
À sa place, bon nombre de joueurs auraient baissé les bras et possiblement entamé une reconversion. Guerschon, lui, n’a cessé de croire en ses capacités et a fini par voir ses efforts payer. Un récit hautement inspirant pour la jeune génération :
Guerschon Yabusele : Je me suis mis en tête que je devais prouver à tout le monde qu’ils avaient eu tort.
J’entendais des gens dires que j’étais un bust et ça m’a motivé. Je voulais leur montrer et me montrer que j’étais capable d’y arriver. J’ai passé un ou deux mois à m’entraîner tous les jours, en attendant qu’on me donne ma chance. Et au final, c’est l’ASVEL qui me l’a donnée. Je n’ai joué que cinq matches pour eux cette saison-là, mais j’ai tout donné sur ces cinq matches. (…) Et maintenant, j’en suis là.