Daniil Medvedev cash sur le niveau de la génération 90 : « Nous ne sommes pas aussi forts qu’eux »

Daniil Medvedev, Carlos Alacaraz et Jannik Sinner
Eurosport (DR) / Roland-Garros (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Après la domination des rois Federer, Nadal et Djokovic, le monde du tennis s’avance vers un règne sans partage des jeunes prodiges Alcaraz et Sinner. Et entre ces deux générations, il y a les 90, qui n’ont jamais touché les sommets qui leur étaient promis. Daniil Medvedev a pris la parole à ce sujet.

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Dans le monde du sport, la réussite ne dépend pas que du talent d’un joueur, elle dépend aussi de son époque. Par exemple, combien de joueurs NBA ont été privés de titre par Michael Jordan dans les années 90 ? De même, un footballeur comme Neymar serait certainement vu bien différemment dans l’histoire s’il n’avait pas dû faire face à la concurrence de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo.

Et ce constat, il est particulièrement vrai dans le monde du tennis, où les monstres sacrés que sont Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic ont évolué à la même époque. Déjà, parmi les 4 tournois du Grand Chelem, Roland-Garros était la chasse gardée de l’Espagnol, lui qui s’est imposé 14 fois sur la terre battue parisienne. Le Suisse compte lui 11 titres sur dur, 8 à Wimbledon, là où Djoko fait preuve d’une polyvalence terrifiante.

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Daniil Medvedev honnête sur le niveau de la génération 90

À peine ces monstres partis, la planète tennis semble se diriger vers une nouvelle domination sans partage avec les jeunes Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, nés dans les années 2000… La génération 90 se retrouve donc coincée entre plusieurs monuments et peine à gagner. Daniil Medvedev, vainqueur de l’US Open en 2021, est revenu sur ce problème :



Dans notre génération 90, il y a des joueurs qui sont très, très forts. Par exemple, quand je jouais le Masters Next Gen, on doit être 6 à avoir intégré le top 10 mondial à un moment ou à un autre de notre carrière. Tout ça pour dire que c’est le sport de haut niveau. Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray, c’étaient des monstres. Si on regarde bien, les gens de la génération 80, hormis eux, n’ont pris que 3 titres du Grand Chelem.

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Notre génération est remplie de joueurs forts, mais nous ne sommes pas aussi bons que les anciens. Et nous ne sommes pas aussi forts que Carlos Alcaraz et Jannik Sinner. C’est la vérité et ce n’est pas grave. C’est la vie. Et je suis certain que quelqu’un né dans les années 90 va prendre encore un, deux ou trois titres du Grand Chelem.

Daniil Medvedev, qui s’exprime dans un français parfait, est assez lucide sur la situation de cette génération 90. Alors qu’elle devait régner sur le sport pendant des années, elle n’est finalement pas aussi forte que les anciens et pas aussi prodigieuse que les jeunes. Pour autant, le Russe ne baisse pas les bras et compte bien décrocher un nouveau tournoi majeur d’ici sa retraite.

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